LA SOMNOLENTE
Voici dans son entièreté ce joli tableau illustrant la couverture du livre de Philippe Doumenc « Contre-enquête sur la mort d’Emma Bovary ».
La collection Actes-Sud a toujours de très jolies couvertures, choisies généralement parmi les œuvres de peintres célèbres – rappelez-vous « The Misses Vickers », en partie illustrant « Les Vies d’Emily Pearl » de Cécile Ladjali.
Sous le charme de cette « Somnolente », j’ai eu envie de découvrir son auteur – et j’ai, en plus, pu découvrir le tableau entier encore bien plus charmant que la couverture seule (j’aime particulièrement ce petit enfant qui la regarde se demandant s’il osera la réveiller ou pas - on a l'impression qu'il fait chaud ce jour-là, de cette chaleur un peu étouffante qui ne donne guère envie de beaucoup bouger, qui pousse à la sieste - le petit enfant est nu, sa sieste est probablement terminée et on le sent un peu impatient de "réveiller" sa jolie maman) = il s’agit d’une œuvre du peintre Friedrich von Amerling.
Né en Avril 1803, d’origine austro-hongroise, von Amerling fut le peintre de la cour de François-Joseph d’Autriche ; il est considéré comme l’un des plus grands peintres portraitistes du 19ème siècle.
Après des études à l’académie des beaux-arts de Vienne, Friedrich von Amerling voyagea à travers l’Europe, finissant ses études à l’académie de Prague. On le retrouvera à Paris, chez Horace Vernet et à Rome.
Ensuite aux Pays-Bas, en Scandinavie, à Munich, en Espagne et en Angleterre, même en Egypte et en Palestine. Il fut anobli en 1878 et reçut encore de nombreuses récompenses . En tant qu’artiste consacré à Vienne, il reçut chez lui de nombreux musiciens et hommes de lettres, notamment Franz Liszt.
Friedrich von Amerling a peint plus de 1.000 tableaux, la plupart étant des portraits – il était le peintre préféré de l’aristocratie, mais aussi de la bourgeoise. Ce sont les années 1830 à 1850 qui sont les années les plus fastueuses de son œuvre. Il est souvent comparé à Ingres, combinant comme ce dernier la clarté mettant en valeur la richesse des couleurs.
Quelques « lectrices » de la main de ce peintre dont je n’avais jamais entendu parler, qui iront ensuite rejoindre le slide show n°10, consacré aux « Belles Liseuses »