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mon bonheur est dans la ville
18 février 2010

THE GREAT MOUSE DETECTIVE, par les studios Disney

Mousedetectposter

theGreatMouseDetective

Réalisé par Ron Clements, Burny Mattinson, Dave Michener & John Musker

Basé sur le livre d’EveTitus « Basil of Baker Street »

basil2Londres se prépare à fêter le jubilé de la reine Victoria. Dans le magasin de jouets de Hiram Flaversham, la petite Olivia – mignonne jeune souris - se prépare à fêter son anniversaire et pour l’occasion, son père, brillant constructeur d’automates, lui a construit une ravissante fleur-ballerine. 

Soudain entre dans la boutique une chauve-souris à l’aile endommagée et à la patte de bois qui enlève Mr Flaversham. Cette vilaine chauve-souris, répondant au nom de Fidget, travaille pour le compte de l’ignoble professeur Ratigan - un gros rat qui ne supporte pas d’être traité de « rat » et dont le rêve n’est rien moins que gouverner le monde en devenant le consort de la reine Mousetoria  – enfin, d’une fausse reine Mousetoria ; c’est la raison pour laquelle il a enlevé Hiram Flaversham, afin qu’il construise une « doublure » mécanique de la reine. Tout d’abord Hiram Flaversham a refusé, seulement voilà, Ratigan a décidé d’enlever la petite Olivia pour le faire céder.

basilPendant ce temps, Olivia décide de partir à la recherche de son père. D’un fiacre descend une rondelette souris répondant au nom de David Q. Dawson – Dr Dawson – démobilisé, rentrant d’Afghanistan. Il se cherche un logement à Londres, mais les logements abordables sont rares pour un ancien militaire ; lorsqu’il entend les pleurs de la petite Olivia, qui s’est perdue en cherchant le 221 Baker street où vit le plus grand détective de tous les temps, le célèbre Basil.

8034__aec04_image4basilLorsque Mrs. Judson leur ouvre la porte, Basil teste certaines de ses théories – il n’a que faire de ce que racontent Dawson et la petite Olivia jusqu’au moment où il entend le nom de « Ratigan ». Celui-ci est le nemesis de Basil, son ennemi juré, celui qu’il veut détruire autant que l’autre veut le détruire.

Bref ils ne s’apprécient pas = la plus grande intelligence de détective face  à la plus grande intelligence du mal. L’un est de trop !

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8034__aec04_image3basilBasil décide donc de se lancer sur la piste de Ratigan, avec l’aide du sympathique Toby – un basset artésien, excellent chien de chasse, qui s’est pris d’une immédiate affection pour Olivia – cela vient à point car Basil n’est vraiment pas enchanté d’avoir cette gamine dans les pieds.

Avec le Dr Dawson, notre plus grand détective de tous les temps retrouve la piste de Ratigan – qui de son côté envoie Fidget dans la boutique de Mr Flaversham où nos amis se trouvent et hélas, il gagne la première manche – il enlève la petite Olivia.  Basil du coup cède au désespoir, mais Dawson parvient à lui remonter le moral et à lui faire comprendre qu’il peut sauver le royaume de Mousetoria. Après bien des péripéties, comme la désagréable rencontre avec Felicia, la grosse chatte gourmande de  souris de Ratigan – heureusement Toby le basset veille ! – nos amis arriveront juste à temps pour prouver aux invités que ce n’est pas leur vraie reine qui parle.

L’ignoble professeur Ratigan fuit, poursuivi par nos héros – le drame final se jouera dans Big Ben.

J’imagine que je n’ai pas besoin de faire un dessin pour prouver que ce charmant dessin animé des studios Disney est un joli hommage aux romans d’Arthur Conan Doyle et à ses héros Sherlock Holmes et le docteur John Watson ?

Tout le canon holmésien y est – même si pas totalement respecté dans la forme = même Mrs. Hudson, la logeuse du grand détective, y est retrouvée sous les traits de Mrs. Judson.

hbaltTransposé dans le monde des souris, vivant sous le Baker Street de Holmes, Basil est long, mince, joue du violon (aussi mal que le grand homme) et est un spécialiste de chimie et d’expériences multiples pour tenter d’apporter des preuves à ses théories. Il n’y a que la solution à 7 % qui n’est pas reprise – on ne va quand même pas parler « drogue » à des enfants ! (Dans le roman d’Eve Titus, Basil joue du pipeau.)

Le prénom même de « Basil » est un clin d’œil non seulement à l’un des romans de Conan Doyle où Sherlock Holmes utilise ce prénom comme pseudonyme – mais aussi à l’acteur Basil Rathbone qui a inteprété Holmes pendant un certain nombre d’aventures cinématographiques.

NigelBruceQuant au docteur Watson, il est devenu le docteur David Q. Dawson, mais tout comme son modèle il est médecin, il a été démobilisé du 66ème régiment d’Afghanistan et se cherche un logement abordable.

Alors qu’à la fin de cette sympathique aventure, Dawson s’apprête à quitter l’appartement de Basil, une nouvelle cliente sonne et Basil présente Dawson comme son ami et associé !

Le dr Dawson a été créé par les dessinateurs pour ressembler au Watson de Nigel Bruce, lui aussi tout en rondeurs et grosse moustache.

Le professeur Ratigan est bien sûr le portrait de l’ennemi juré de Holmes, à savoir l’infâme génie du crime, le professeur Moriarty – la scène finale dans Big Ben est d’ailleurs un clin d’œil à l’aventure aux chutes de Reichenbach, où Conan Doyle avait précipité Holmes et Moriarty, dans le but de se « débarrasser » du détective afin de pouvoir écrire d’autres romans plus « sérieux » (voir « The Final Problem »)

basil3Les voix sont excellentes = Barrie Ingham, comédien britannique, interprète Basil et Val Bettin prête sa voix à Dawson.

Candy Candido joue Fidget, et Susanna Pollatscheck prête sa voix à la mignonne Olivia, mais également à la jolie chanteuse du boui-boui où nos « limiers » enquêtent.

Frank Welker interprète les bruitages de Toby le basset mais également de la méchante Felicia. (J’en ai un peu marre que l’on donne toujours des rôles désagréables aux chats, lorsqu’il y a des souris !)

Eve Brenner est Mousetoria, équivalent souris de la reine Victoria, elle lui ressemble d’ailleurs physiquement, comme nos autres héros ressemblent à leurs modèles humains.

vincent_price0101La voix de Ratigan a été confiée à Vincent Price et c’est un véritable régal – non seulement lorsqu’il parle de sa voix fielleuse pour séduire le peuple des souris avant de dévoiler ses vrais projets, mais aussi lorsqu’il chante – car comme bien souvent chez Disney, on chante ! (c’est l’un de mes grands reproches à l’égard des films des studios Disney d’ailleurs, cette manie de se mettre à chanter à tout bout de champ – ceci est d’ailleurs joliment parodié dans « Enchanted ».)

Dans le bonus, l’acteur explique à quel point il s’est amusé à prêter sa voix à ce rôle de méchant ; pour l’acteur, ce fut l’un des rôles les plus amusants de sa carrière ; on le croit aisément lorsqu’on entend parler Ratigan.

La scène dans Big Ben est animée par le système CGI  (computer generated images, autrement dit de l’infographie, soit images de synthèse) – ce qui fut une simplification pour les studios – on cite souvent « The Great Mouse Detective » comme étant le premier dessin animé des studios Disney ayant inclus ces images CGI dans leur film, mais en réalité c’est dans « The Black Cauldron » que ces images furent utilisées pour la première fois, notamment dans la scène de fuite du château du seigneur de la Mort.

Je n’arrive toujours pas à m’expliquer l’échec total auprès du public de cette histoire charmante tirée des 2 premiers tomes des « Chroniques de Prydain », elles-mêmes inspirées par la mythologie celtique galloise.

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Je n’avais jamais vu « The Great Mouse Detective », je me demande encore pourquoi. Mais voilà une erreur réparée, après avoir passé une agréable heure de clins d’œil à des romans policiers que j’aime beaucoup. Un film qui est une agréable préparation à la conférence de ce soir sur les contes de fées (quand je vous disais que j'étais gravement atteinte.)

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