Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
26 janvier 2010

INHERITANCE, de Dennis Friedman

A psychological History of the Royal Family

IMG

Pour les amateurs de familles royales en general et de la famille royale britanniques en particulier, ce livre que j’ai trouvé quelque part au fond de ma PAL – date de 1994, la princesse Diana était encore en vie à l’époque et un petit chapitre lui est d’ailleurs consacré.

Dans les treize chapitres de ce livre d’un petit peu plus de 200 pages – c'est dire s’il se lit très rapidement – le psychiatre Dennis Friedman, dont l’une des spécialités est les familles dysfonctionnelles et les problèmes psychologiques qui en découlent, dresse un portrait des Windsors depuis la reine Victoria jusqu’aux enfants de la reine Elizabeth II.  Bien sûr, avant d’aborder le problème des enfants, les parents sont également passés à la loupe – à défaut du le divan du psychiatre. (Je me demande d’ailleurs comment le livre fut reçu par la famille.)

Ce n’est pas le livre le plus fascinant de l’année, on pourrait même dire qu’il s’agit d’une sorte d’histoire « people » avant que cette expression ne devienne à la mode, mais cela m’a bien divertie pendant deux soirées, d’autant plus que je suis réellement quelqu’un que la royauté laisse froide, sauf dans les romans historiques – mais comme cela commence par la reine Victoria et son Albert, en passant par Edward  & Alexandra (que l’on retrouve dans un roman d’Anne  Perry – mais aussi dans la série de Robin Paige), j’ai eu envie de m’amuser un peu sans me prendre la tête, même si Dennis Friedman est le sérieux directeur médical de la Charter Clinic à Chelsea.

Il est vrai qu’à l’époque du livre, le prince Charles et la princesse Diana défrayaient la presse et alimentaient les chroniques à scandale, l’auteur – qui se spécialise dans les phobies, problèmes sexuels et autres problèmes psychologiques - analyse froidement toute la royauté depuis Victoria, mais il faut lui reconnaître, que bien que se voulant une étude sérieuse, son livre se lit avec une facilité formidable. 

Quoique le terme « sérieux » me fasse quand même un peu ricaner, car Friedman soulève des questions aussi « existentielles » que =

·         Pourquoi la reine Victoria adorait-elle un mari la respectait mais ne l’aimait pas vraiment ?

·         Pourquoi la reine Alexandra devint elle une mère possessive, face à un mari coureur de jupons, au point de garder auprès d’elle l’une de ses filles, qui devint une princesse célibataire, revêche et rancunière vis-à-vis du reste de la famille, puisqu’elle devait toujours être aux côtés de sa « chère petite manman » ?

·         Pourquoi George V passait-il des heures à admirer son portrait sur sa collection de timbres ?

·         Pourquoi son épouse, la reine Mary, était passé maîtresse dans l’art de la kleptomanie et n’hésitait pas à « faucher » les objets de valeur lorsqu’elle et son époux rendaient visite (d’ailleurs tout le monde cachait l’argenterie et les bijoux dès que leur arrivée était annoncée)

·         Pourquoi Elizabeth II se trimballe-t-elle toujours avec son sac à main, particulièrement peu joli – même lorsqu’elle est chez elle, et ce dès le petit déjeuner (et tout le monde le sait, elle n’a jamais un sou dans ce sac, uniquement un mouchoir)

Le prince Charles (désormais marié à sa jument préférée) ne fut pas le premier des princes de Galles à se tourner vers d’autres femmes pour compenser le manque d’affection et d’attention maternelles, sans oublier la sévérité d’un père intransigeant. Edward VII et Edward VIII (l’époux de Wallis Simpson) eurent les mêmes comportements compulsifs  à l’égard des femmes – surtout Edward VII, l’un des plus grands coureurs de jupons que l’Angleterre ait connu (Henry VIII le battait probablement).

Le livre soulève quelques questions sur la manière dont s’est transmise chez les Windsor la tradition de ne pas s’occuper des enfants. L’éducation traditionnelle des enfants de la couronne met l’accent sur les devoirs envers la couronne, mais cela donne souvent des adultes incapables de réelle affection.

Apparemment tous les héritiers de la couronne – mais également leurs épouses – furent des parents épouvantables. Et même si la reine Elizabeth II échappe à ce schéma car elle fut la préférée de son papa, c’est sa sœur Margaret Rose qui en fit les frais.

Voilà = pas le livre de l’année donc, pas une lecture incontournable – mais un de moins dans ma PAL (que j’ai lu, parce qu’il y en a qui quittent la PAL sans être lus, je le reconnais.)

Et même si le sujet paraît dépourvu d’intérêt, le docteur Dennis Friedman écrit dans un très bel anglais, formulant ses opinions très clairement et dans un beau vocabulaire. De plus, ses théories en matière de psychologie enfantine sont réellement intéressantes.

J’ai donc fait un excellent exercice d’anglais tout en me changeant les idées, ce dont j’ai bien besoin depuis la mauvaise nouvelle qui m’est tombé dessus à la fin de la semaine passée.

Publicité
Publicité
Commentaires
N
merci de ton petit coucou, nicole - ce ne sont pas les romans captivants qui me manquent, mais l'envie de me concentrer - en conséquence, je me rue sur les bouquins les moins intéressants de ma Pile A Lire, comme ça j'élimine et il y aura de la place pour d'autres romans ;o)
Répondre
N
Moi j'adore tout ce qui touche à la famille royale de Grande Bretagne...et Lady DI...n'en parlons pas.<br /> J'espère que d'autres romans plus captivants viendront chasser ces petits nuages qui obscurcissent ton horizon. :-))
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 192
Archives
Derniers commentaires
Publicité