GABRIELLE VINCENT
Il y a longtemps que j'avais envie de vous parler d'elle.
Née à Bruxelles en 1928, Monique Martin – mieux connue sous son pseudonyme de Gabrielle Vincent – fut d’abord peintre et aquarelliste, ayant fait ses études à l’académie des beaux-arts de Bruxelles, avant de devenir la « maman » d’Ernest & Célestine, une série mettant en scène un ours ayant adopté une mignonne petite souris. Leurs aventures apportèrent une renommée mondiale à leur créatrice ainsi qu’un grand nombre de prix. C’est en 1981, qu’elle prendra le pseudonyme de Gabrielle Vincent.
Gabrielle Vincent est également l’auteur de « Au Bonheur des Chats », « Un Jour, Un Chien », « La Petite Marionnette » et bien d’autres très jolies histoires pleines de tendresse, d’humour et d’imagination.
Gabrielle Vincent aimait à mettre dans ses livres des thèmes très importants qui nous touchent de très près = d’où venons-nous ? l’amour des autres, l’amour que l’on reçoit et que l’on donne, l’amitié, la maladie, la joie, la jalousie, bonne humeur. Elle mélangeait dans des histoires très simples des thèmes sérieux, notamment dans les aventures d’Ernest & Célestine qui appartiennent à une classe sociale pas très favorisée et où il faut quotidiennement assumer les difficultés de la vie.
En dehors de cela, il ne faut pas perdre de vue l’immense talent de dessinatrice, de peintre, d’aquarelliste ; comme tout véritable artiste, Gabrielle Vincent n’arrêtait jamais de « griffonner », de croquer sur le vif les attitudes, les visages et leurs expressions.
Que ce soit sous le nom de Monique Martin ou sous son pseudonyme de Gabrielle Vincent, elle a aussi publié d’autres albums ; « Un Jour, un Chien » est une histoire sans paroles, mais aux images poignantes mettant en scène l’abandon des animaux. Elle fut inspirée par Jacques Brel (Jacques Brel = 24 portraits).
A son tour il était logique que cette grande artiste fasse l’objet de livres lui consacrés = par Michel Defourny, Hommage à Gabrielle Vincent. De Serge Martin, Gabrielle Vincent ou l’invention de la relation. De Daniel Fano, Autour de Gabrielle Vincent.
On ne répétera jamais assez à quel point le testament d’un artiste est merveilleux ; bien sûr, l’enveloppe charnelle s’en va un jour, mais ce qu’on a donné, ce qu’on a reçu, ce qu’on a créé reste indéfiniment dans la mémoire collective.