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mon bonheur est dans la ville
20 novembre 2009

ERCOLE AL CENTRO DELLA TERRA, de Mario Bava

200px_Herculesinthehauntedworld

Titre français = HERCULE CONTRE LES VAMPIRES

Titre anglais (UK) = HERCULES IN THE CENTER OF THE EARTH

Titre anglais (USA) = HERCULES IN THE HAUNTED WORLD

Titre anglais (AUSTRALIE) = THE VAMPIRES versus HERCULES

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Au bord d’un torrent un homme se lave pendant que son ami bécote une ravissante créature dans le foin. Une charrette est embourbée et il faudrait une force herculéenne pour la sortir de là. Pendant ce temps, des hommes de main d’un certain Lico doivent tuer l’homme au bord du torrent et celui qui est couché dans le foin.

Heureusement, Hercule – car c’est lui – est parvenu à libérer la charrette de son ornière (on vous l’avait bien dit qu’il fallait une force herculéenne) et c’est pour mieux la lancer sur les assassins comme ci c’était la chose la plus facile au monde. Du coup, son copain Tesio se libère des bras de la jolie Jocaste, qu’il jette sans ménagement dans la rivière pour la sauver (mais quel rustre !). Bien sûr grâce à la force d’Hercule et la ruse du beau Tesio, les assassins sont mis en fuite, d’autant plus que rien qu’à entendre le nom d’Hercule, ils cavalent comme des minables !

Etre un super héros est parfois fatigant ; à peine revenu de voyage, le voilà à nouveau mis à l’épreuve. Pourtant, cette fois il était bien déterminé à épouser sa fiancée, la belle Daianira qui semble avoir disparu. Il apprend ainsi qu’elle n’a pas pris le trône d’Ecalia qui lui revenait de droit à la mort du roi parce qu’elle n’était pas en état de régner.  Elle est dans un lieu secret où nul n’a le droit de se rendre (forcément, si c’est secret – on se demande parfois si les scénaristes lisent ce qu’ils écrivent).

De son côté, le chef des hommes de main de Lico se fait remonter les bretelles par l’usurpateur du trône qui n’aime pas le travail mal fait. Pourtant il conduit le bonhomme dans un lieu secret, sorte de temple souterrain, et lui montre  un immense trésor, ilui faisant croire qu’il peut se servir, ensuite pousse sur un bouton, et hop ! des lances transpercent l’inefficace (heureusement qu’on n’utilise plus ce genre de licenciement de nos jours, c’est quand même fort radical, et puis ça fait un peu « négligé » tout ce sang).

Ensuite Lico se tourne vers une série de sarcophage et là il appelle Daianira. C’est donc là qu’elle se trouvait !

Hercule, qui n’a pas dit son dernier mot même s’il n’en a pas beaucoup à prononcer – on lui demande d’avoir de la force, pas du vocabulaire – confronte Lico, qui prétend aimer sa nièce comme sa fille, et refuse qu’Hercule la rencontre en raison du mal mystérieux dont elle souffre.

Et il faut bien reconnaître que lorsqu’Hercule peut la voir, il y a de quoi se poser des questions = Daianira ne parle que de mort, d’un air absent et le regard vague et lointain, du style « qui suis-je, où vais-je, dans quel état j’ère ».

Chez Hercule, la taille du cerveau est indirectement proportionnelle à celle des muscles = on lui dit de ne pas faire quelque chose et on peut être certain qu’il le fait. Puisqu’on lui conseille de ne plus s’occuper de cette affaire, il va s’en occuper.

D’abord il se rend chez la pythie qui s’adresse aux dieux pour lui, comme elle refuse, fini les intermédiaires et le gros-bras préféré de ces dames s’adresse directement à Zeus, son papa.

1312__lobby_33Coups de tonnerre et éclairs, ensuite la réponse du papa : Hercule doit se rendre au royaume d’Hades ; c’est là qu’il trouvera la pierre de vie. Donc franchir le Styx, fleuve de lave brûlante ensuite prendre la pierre défendue par des monstres, ensuite revenir à Ecalia pour sauver Daianira. Simple non ? une petite complication cependant : personne n’est jamais revenu du royaume d’Hadès et comme cet idiot a fait don de son immortalité aux dieux pour sauver sa chérie, ça va être dur, trrrrrrrrrès dur ! Ceci dit, il ne va quand même pas se gêner à appeler « papa Zeus » à la rescousse quand ce sera un peu compliqué – facile comme ça d’être un super héros, surtout avec un père maître des dieux.

Le temps de retrouver Tesio, toujours dans les bras de la belle Jocaste, et en route vers de dangereuses aventures, avec en prime un 3ème larron, Telemaco ex-fiancé de Jocaste (y en a qui sont pas rancuniers ; on lui pique sa promise et il part quand même sauver le monde ! quelle noblesse d’âme).

De nombreux périls attendent nos héros sur la route de l’enfer – qui n’est pas toujours pavé de bonnes intentions comme le prétend le dicton populaire.

Vous me croirez ou non, mais ils s’y sont mis à QUATRE pour écrire un scénario qui tient sur un timbre-poste = Mario Bava (également réalisateur et ayant eu l’idée du projet), Sandro Continenza, Franco Prosperi & Duccio Tessari).

300px_Mario_BavaMario Bava est considéré comme le réalisateur culte de films de sci-fi/horreur ; il est l’auteur du premier polar noir à l’italienne. Il était le fils du sculpteur Eugenio Bava qui se recycla et devint un pionnier dans le domaine des effets spéciaux ainsi que l’un des premiers grands réalisateurs du cinéma muet italien.

A l’évidence, le jeune Mario suivit les traces de son père et devint son assistant, avant de devenir l’assistant d’autres réalisateurs italiens. C’est en 1939 qu’il suivit sa propre route en assistant Roberto Rossellini sur deux courts métrages. Il devint le co-réalisateur premier film de science-fiction italien. Il n’eut pas encore le droit à ce moment d’avoir son nom sur l’affiche, mais l’année suivant il réalisa enfin son premier film, seul.

La manière d’utiliser la lumière et les ombres dans ses réalisations en noir et blanc fut rapidement acclamée dans le monde de la réalisation cinématographique, de même que plus tard, il le sera pour sa manière d’utiliser la couleur.

Mario Bava deviendra également le pionnier dans le domaine des « slasher movies », ouvrant la route à « Friday the 13th » ainsi qu’aux films d’horreur asiatiques.

Il décida de se retirer du monde du cinéma à l’âge de 63 ans (en 1978) après avoir subi diverses désillusions sur la manière dont les distributeurs voulaient éditer ses films.

200px_Reg_Park00Je ne résiste pas à remettre dans ma chronique une photo du « magnifique » Reg the Leg, Mr. Muscle, dont cette aventure d’ « Ercole al centro della terra » est la deuxième dans les coturnes et jupette du bel Hercule. Je suis certaine que l’ « Inconnu que personne ne connaît » aura l’occasion d’apprécier une fois encore la musculature de l’acteur (qui ne doit rien à photoshop contrairement aux mauvaises langues).

Comme dans la « Conquête de l’Atlantide » on ne demande pas vraiment à Reg Park de réciter du Shakespeare mais de se montrer plus fort et plus puissant que tous, mais quand il soulève les rochers comme si c’était des petits cailloux, ça vaut le déplacement, surtout qu’il est évident que ceux-ci sont en papier mâché ! Faut voir aussi comment il arrache les menhirs au sol pour les jeter sur les créatures de la nuit – plus fort qu’Obelix et pourtant il n’est pas tombé dans la potion magique lui !

1312__herc_h3Park doit notamment être plus fort que Christopher Lee, usurpateur du trône et bien décidé à le faire disparaître. Inutile de dire que j’étais écroulée de rire à voir Christopher Lee dans le rôle de Lico l’usurpateur et maître-vampires (évident clin d’œil en hommage à cet acteur qui fut l’inoubliable Dracula des Hammer Studios). Ici il est imperturbable, pratiquement jamais aucun muscle du visage ne bouge, même quand il est en colère. Parfois il a un très léger sourire qui flanque drôlement la trouille !

Leonora Ruffo interprète la belle Daianira, complètement à côté des ses sandales, tandis que Giorgio Ardisson et Franco Giacobini interprètent respectivement Tesio et Telemaco, ajoutant une note humoristique aux aventures sombres et vampiresques du héros de l’Olympe.

La belle mais un peu hypocrite Aretuse, reine des Hespérides, est jouée par Marisa Belli, quant à l’étrange – mais fort belle – Persephone, elle est jouée par Ida Galli.

Bref, une myriade de ravissantes créatures à qui on ne demande rien de plus que de la figuration.

vign_a_1312_hercule_contre_les_vampires__01Coté décors et effets spéciaux, c’est formidable – filmé réellement de main de maître, dans le jeu des couleurs et des ombres. Le royaume d’Hadès est particulièrement inquiétant. Ces photographie et mise en scène originales font que ce film de Mario Bava est considéré comme la meilleure de toutes les aventures cinématographiques d’Hercule.

Il faut bien avouer que le jardin des Hespérides, premier but du chemin vers Hadès, est réellement impressionnant : et je ne vous parle pas de l’arbre où se trouve la pomme d’or ! Un vrai labyrinthe.

Les costumes comme la musique sont également épatants, cette dernière suivant de la manière classique les mouvements tantôt amusants, tantôt dramatiques de la trame de l’histoire. Les coiffures par contre font un peu « choucroutes années sixties ».

vign_a_1312_belgien_11En tout cas, c’est l’un de mes préférés parmi les films racontant les aventures d’Hercule.

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Commentaires
S
reg park et steve reeves sont décédés, arnold est devenu gouverneur de californie, y a plus de gros et beaux biceps pour interpréter Hercule :D
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L
... A quand Hercule contre Alien ? ;OE)
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