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mon bonheur est dans la ville
24 septembre 2009

THE AFFAIR OF THE BLOODSTAINED EGG COSY, de James Anderson

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1ère enquête de l’inspecteur Wilkins au sein de la famille Burford

Lorsque Jane Clifton, charmante vendeuse dans une boutique de mode, remet vertement à sa place une cliente particulièrement exaspérante – le genre grosse mèmère très riche se croyant tout permis – elle sait qu’elle ne va pas non plus garder ce job-là. A vrai dire, Jane Clifton, dernier membre d’une famille fort aisée ayant connu des revers de fortune, est douée pour ce qu’elle fait, mais elle n’arrive pas à se taire face à la grossièreté de certaines personnes.

C’est dans cet état que la retrouve la charmante Lady Geraldine(Gerry) Saunders, son amie d’enfance et d’école. Bien que Jane sache qu’il vaut mieux qu’elle se mette rapidement à la recherche d’un nouvel emploi, elle accepte d’accompagner Gerry à Alderley, le merveilleux domaine du père de son amie, où elle passa de nombreux jours heureux dans son enfance. Elle se réjouit de revoir le comte et la comtesse de Burford, ainsi que Merryweather, le butler.

Jane n’est pas la seule invitée à Alderley = s’y retrouvent Richard Saunders, frère de Lord Burford, ministre devant négocier une aide à un pays d’Europe centrale, que convoitent à la fois Hitler et les bolcheviks ; il est accompagné de son secrétaire. Face à lui, dans les négociations un représentant du duché également en compagnie d’un secrétaire.

Ensuite, viennent un couple d’Américains très fortunés, les Peabody, également accompagnés d’un secrétaire, John Evans. Mr. Peabody est là pour l’exceptionnelle collection d’armes de Lord Burford, étant lui-même un avide collectionneur. Bien vite ils vont réaliser qu’ils ont acquis chacun l’une des deux pièces d’armes qui se complètent. Quant à Mrs. Peabody, elle a amené sa rivière de diamants, qu’elle compte bien porter au cours des dîners de Lady Burford.

Il y a encore un jeune journaliste, un certain Devereaux, venu visiter Alderley pour un probable reportage dans une revue sur les grandes propriétés britanniques. Sans oublier le casse-pieds de service, le jeune Fotheringay, toujours prêt à expliquer en long et en large quels dîners merveilleux il a fait chez ses amis de la noblesse; on tente généralement de lui échapper ou de le "refiler" peu charitablement à un autre convive afin d'écourter le supplice de ses conversations.

Lady Burford a un petit problème = lorsqu’elle fait le compte de tous ceux qui sont présents – sa fille, son mari et elle y compris, ils risquent d’être treize à table et ça ne fait pas toujours bonne impression sur certains convives.

Heureusement, arrive celle que personne n’attendait, la très belle baronne Anelise de la Roche, dont le véhicule est tombé en panne à deux pas d’Alderley. Quelle n’est pas la surprise de Richard Saunders et de ladite Anelise lorsqu’ils se voient ; ils se sont aimés en France au cours de la première guerre mondiale et chacun croyait l’autre mort. Du coup, Lady Burford invite Anelise durant le week-end, le temps que la voiture soit réparée et le problème d’un quatorzième convive est résolu !

Seulement voilà, derrière tous ces personnages élégants se cachent des êtres qui ne sont pas tous très élégants ; il y a probablement parmi eux un voleur de bijoux très célèbre et  que tous les limiers anglais n’ont pas encore pu attraper. Il y a aussi un ou plusieurs espions ; bref, tout le monde n’est peut-être pas ce qu’il dit être. Plus un membre du MI6.

Par ailleurs, Alderley cache quelques passages secrets, qui ne sont peut-être pas secrets pour tout le monde.

Une nuit d’orage, la situation va cesser d’être plaisante et deux cadavres seront découverts ; celui de l’un des  représentants du duché d’Europe centrale et celui de la superbe baronne.

Entre en scène l’inspecteur Wilkins accompagné de son adjoint, le sergent Leather. Ces deux-là forment un contraste amusant : Wilkins, noir de cheveux, petit et rondouillet, Leather très grand blond, très maigre.

Pour Wilkins, cette affaire serait plutôt du ressort de Scotland Yard, mais ses supérieurs lui font comprendre que toute cette histoire ne doit pas s’ébruiter, sinon Alderley sera envahi de journalistes. A lui de résoudre cette affaire.  L’inspecteur est bien embêté par tout ça, il n’aime pas ce type d’affaires où il risque de se retrouver à la circulation ; d’ailleurs, si on lui avait demandé son avis, il ne l’aurait jamais quittée  la circulation ; il n’a jamais eu envie d’être promu, justement pour la bonne raison qu’il doit alors traiter des affaires aussi délicates que celle-ci. Heureusement le membre du MI6 s’est dévoilé à lui et va l’aider dans l’enquête.

Très vite vont se révéler de sordides affaires de corruption, de conspirations, de chantage, le collier de Mrs. Peabody est volé, tout comme les armes très originales et précieuses de nos deux collectionneurs acharnés ; tout cela à la grande surprise de Lord et Lady Burford - "tout cela n'est quand même pas très correct, on invite les gens et puis ils agissent mal !".

L’auteur britannique James Anderson s’est amusé à pasticher les romans policiers des années 20-30 ; on assiste ici à un sympathique mélange d’Agatha Christie, Patricia Wentworth, Josephine Tey, Michael Innis. Il en a, en tout cas, parfaitement capté l’ambiance.

Cet inspecteur Wilkins qui aime à se faire passer pour plus bête qu’il n’est, rappelle un peu Hercule Poirot ; comme lui il procède lentement, par élimination. Il est très savoureux dans ses manières parfois maladroites lorsqu’il s’adresse à Lord Burford.

A part cela, on retrouve tous les éléments chers à Agatha Christie : un manoir, des passages secrets, un majordome qui veille au bien-être de la famille qui l’emploie, quitte à parfois prendre des initiatives que n’apprécie que modérément la police, des personnages typés, comme la jeune et délurée aristocrate, fille du seigneur du manoir, mené par le bout du nez par sa lady d’épouse, une jeune amie de la famille, totalement désargentée, une très belle intrigante, sans oublier les « méchants » qui se cachent sous des camouflages bien innocents.

418TBRZHP4L__BO2_204_203_200_PIsitb_sticker_arrow_click_TopRight_35__76_AA240_SH20_OU01_Le polar est très bien ficelé, le lecteur va de surprise en surprise, en même temps que l’inspecteur, qui commence à se demander dans quoi il a mis les pieds et pourquoi ses supérieurs l’ont chargé d’un boulot aussi compliqué. Il est réellement craquant.

Je me suis régalée avec cette première des trois enquêtes de l’inspecteur Wilkins et je me réjouis de le retrouver dans les deux autres romans qui m’attendent dans ma PAL. Je me suis tellement amusée que j’ai bien envie de les lire tous les trois coup sur coup.

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Commentaires
S
tu as vu juste manu, mais je me propose de te les donner, car c'est un anglais très beau et TRES facile à lire, tu peux m'en croire. C'est plus facile à lire qu'Agatha Christie qui n'est pourtant pas compliquée.<br /> Je suis certaine que cela te plairait de t'y remettre avec ces bouquins :)))
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M
Je suppose que c'est inutile de demander si c'est traduit ? :-/
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