Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
28 août 2009

THE RABBIT-PROOF FENCE, de Phillip Noyce

rabbitL'histoire de Molly Craig, petite fille aborigène, vivant auprès de sa mère avec sa soeur, sa tante, sa grand-mère et sa cousine, a fait l'objet d'un film qui respecte totalement les mémoires de cette femme au destin terrible.
Dans les années 30, le gouvernement australien dans le but soi-disant d' "aider" les aborigènes à apprendre un métier, décide d'enlever tous les enfants aborigènes et métis à leurs mères. En réalité, le seul métier qu'on leur apprend est de servir les blancs, en étant domestique ou ouvrier.

Lorsque Molly est enlevée à sa famille avec sa soeur et sa cousine, elles sont envoyées dans une espèce de camp de concentration dont Molly décide immédiatement de s'échapper. Dans ce campement il leur est interdit de parler leur langue d'origine, elles ne peuvent plus en aucun cas se souvenir de leur héritage ancestral.
Débrouillarde, intelligente, elle observe et choisit le meilleur moment pour fuir en compagnie de Grace et Daisy.
Pendant un mois, elles marcheront de jour et de nuit en suivant pendant 1.500 milesla fameuse "clôture anti-lapins" (The Rabbit-Proof Fence), qui doit les ramener chez elles.

Grâce au courage et à la ténacité de Molly, elles parviendront au bout de leur périple sous le dur soleil australien, à travers le désert. Elles ne pourront compter que sur elles-mêmes car certaines "aides" de passage ne seront pas toujours aussi sincères qu'elles l'espèrent. Leur cousine se laissera prendre à une de ces "sirènes" de rencontre et hélas, ne retrouvera pas le chemin de la maison.
Les enfants sont suivies à la trace par un aborigène qui travaille au campement en qualité de "traceur" justement sous prétexte de retrouver un jour sa liberté; sa fille est quasi gardée en otage pendant qu'il pourchasse les autres enfants.

Le plus terrible dans cette extraordinaire histoire, c'est que plus tard les enfants de Molly lui seront aussi enlevés par le gouvernement des blancs et elle ne les reverra pas.
Tous les enfants de la génération de Molly font partie de ce que l'on appelle à présent en Australie : the Stolen generation.

Le film se termine par une très belle image, celle de la véritable Molly et de sa soeur à notre époque, telles qu'elles sont encore : toujours unies et dignes.
Je voudrais que chacun voie ce film, pour comprendre les dommages de la culture blanche et de la religion chrétienne mal appliquée, qui illustre d'ailleurs partaitement TOUS les ravages que peuvent engendrer les religions mal interprétées.
fence

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 226
Archives
Derniers commentaires
Publicité