Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
28 août 2009

THE PINK PANTHER, version 2006, de Shawn Levy

ppLorsqu’un entraîneur de foot est assassiné en direct après la victoire de son équipe et que l’énorme diamant qu’il portait au doigt ait disparut, il est impératif que l’assassin et le voleur soient promptement découverts afin que le divisionnaire Dreyfus puisse enfin obtenir sa médaille d’honneur qu’il n’a toujours pas obtenue malgré ses 7 nominations.

Afin d’envoyer les journalistes sur une fausse piste, Dreyfus engage le pire de tous les policiers de France, le plus nul, le plus gaffeur, bref le plus incompétent à savoir Jacques Clouseau.

Maladroit  Clouseau l’est, c’est évident, mais est-il réellement le plus nul ? Bien sûr certaines de ses déductions sont abracadabrantes, ses méthodes sont au-delà de tout ce qu’un policier normal imaginerait, pourtant son adjoint Ponton finit par avoir une certaine sympathie pour cet homme assez gentil finalement, plein de bonne volonté et pion dans la politique de son supérieur.

La fiancée du coach assassiné, une ravissante pop star, pourrait bien être la prochaine victime du tueur après le joueur de foot qui était son petit ami avant le coach.

Malgré les manigances et la hargne de son supérieur à son égard, Clouseau aidé de Ponton va tout de même prouver que même s’il est maladroit au-delà de toute limite, il n’est peut être pas aussi idiot qu’il en a l’air.

Inutile de le dire, je n’ai pas vraiment aimé même si j’ai souri de temps en temps. Mais seulement de temps en temps.

Voilà bien le typique « remake »  qui ne fait pas du tout honneur à son prédécesseur et qui est l’exemple type de ce qu’un de mes commentateurs appelait une resucée inutile. Un autre de mes copains m’avait prévenue avant que je ne regarde ce film, mais trop tard : le mal était fait ! En anglais ne dit-on pas « curiosity killed the cat » … ici en l’occurrence « the pink panther ».

Heureusement, il y a eu le générique, dessin animé de la jolie féline taquinant le policier. A part cela, je peux tenter de comprendre que Steve Martin ait eu envie de reprendre une histoire aussi drôle que celle qui fit la gloire – totalement justifiée – du grand Peter Sellers, mais sincèrement il eût dû utiliser ses compétences d’écrivain/scénariste à autre chose.

85mCar Steve Martin est un très bon  scénariste et un excellent comédien lorsqu’il ne fait pas le clown à outrance ; j’en ai pour souvenir le farfelu  « Dead Men don’t wear plaid » de Carl Reiner, ou encore « A simple twist of fate » où il était tendre et émouvant, tout comme dans « L.A. Story » .

« Parenthood », « Grand Canyon » sont autant de films où son talent réel éclate, et dans un régistre plus amusant « Bringing down the house » où il formait un tandem assez délirant et décalé avec Queen Latifah.

Sincèrement, ce film n’ajoute strictement rien à la filmographie de Steve Martin ; il est un Clouseau maniéré, avec ce fameux accent français que s’imaginent les Américains. Sellers adorait prendre des accents, ce qui lui réussissait à merveille mais chez Steve Martin c’est tellement évident que c’est artificiel que cela en est complètement exaspérant.

Jean Reno, dans le rôle de l’adjoint Ponton, a vraiment l’air de se demander ce qu’il est venu faire dans cette histoire, mais au moins son accent à lui est naturel !

Finalement, celui que j’ai le plus apprécié est Kevin Kline en commissaire-divisionnaire Dreyfus ; il est aussi bon qu’Herbert Lom, il est méprisant avec Clouseau, totalement faux-jeton, seulement intéressé à obtenir sa fameuse médaille et prêt à sacrifier le malheureux qu’il a engagé pour servir ses prétentieux desseins.

Beyoncé Knowles est la pop-star, comme c’est original. Elle a aussi composé quelques titres de la BO du film, comme ça tout n’est pas perdu pour tout le monde !

L’autre petite touche féminine, Nicole la petite secrétaire subjuguée par l’inspecteur Clouseau est interprétée par Emily Mortimer, jeune comédienne aperçue dans « Match Point » d’Allen et dans un des sketches de  « Paris je t’aime ».

Shawn Levy est le réalisateur de « Night at the Museum », que j’ai trouvé bien supérieur à ce navet.

Quant aux décors, il est tellement évident qu’ils sont artificiels que c’en est pathétique (images de Paris défilant derrière les véhicules, et tout le reste en studio).

Heureusement, on a tout de même retrouvé le thème d’Henri Mancini sur le dessin animé du générique, cela permet de se dire qu’on a pas tout perdu.

Et voilà ce qu’il en est losqu’on pêche par curiosité … c’est comme je le disais : « curiosity killed the pink panther ».

J’espère seulement que contrairement au tandem Blake Edwards/Peter Sellers qui donna vie à pas moins de 6 aventures de la Panthère Rose, la collaboration Shawn Levy/Steve Martin n’ira pas aussi loin… mais je crois que c’est un vœu pieux car un deuxième exemplaire de leur P.P. est en cours de réalisation.

038018Je ne peux recommander qu’une seule chose : REVOYEZ l’originale P.P., avec Sellers, réalisée par Edwards pour oublier cette malheureuse resucée concoctée 43 ans plus tard, sans raison valable.

18475982

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 197
Archives
Derniers commentaires
Publicité