THE BROKEN KINGS, de Robert Holdstock

LIVRE 3 du MERLIN CODEX

Les signes ne trompent pas, quelque chose se prépare, quelque chose de terrible qui va bouleverser le monde des vivants, du pays d’Urtha, haut roi des Cornovidi. Un grand changement se prépare, les habitants de l’Autre Monde se préparent à nouveau à conquérir la citadelle. Les Ombres des Héros Morts, mais aussi celles des Héros à Venir, rôdent.

Partout des îlots, passages du monde des vivants au monde des ombres apparaissent, ces symboles  inquiètent Merlin et ses amis ; pour l’infatigable voyageur du temps qu’il est, ces lieux lui rappellent le pays des labyrinthes là-bas, loin dans les pays de Grèce, au temps où jeune encore, il était en compagnie de son amour de jeunesse, Médée la magicienne.

Déjà, la petite Munda, fille d’Urtha, semble se détacher de ce monde et être attirée vers l’Autre Monde. Dans l’une de ces « auberges du passage du temps et du royaume des ombres », Merlin a croisé la route du futur roi d’Alba, le futur héros Pendragon pour qui il restera en Alba.

Une terrible force semble à l’œuvre, dont le travail de destruction paraît être le but.

Qui donc veut la destruction du pays d’Urtha ? qui veut que le père et le fils se battent l’un contre l’autre, au lieu d’être unis contre les ennemis communs ?

Et pourquoi Argo, le joli bateau qu’il a construit, dont il fut le premier captaine, ressemble désormais à une épave, comme si elle dépérissait à cause d’un trop lourd secret ?

C’est en Grèce, avec l’aide de Jason, que Merlin trouvera la réponse et peut-être la solution, quand il aura rendu sa liberté à Argo, quand celle-ci aura révélé son secret. 

Depuis son premier livre « CELTIKA », j’ai éprouvé une réelle fascination pour la trilogie de Robert Holdstock, ce « Merlin Codex » qui aurait été retrouvé quelque part dans le Périgord en 1948. (Je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec les manuscrits de la mer Morte, trouvés à Qumran, trouvés dans des jarres également, même si les deux types de récits n’ont aucun rapport – c’est simplement la similitude qui m’y fait songer, d’autant plus que le Merlin Codex est une invention d’écrivain.)

Ce troisième volume est rempli de références mythologiques, il relate une seule et même histoire, étalée dans le temps – sans réelle référence spacio-temporelle, c’est là le secret des récits mythologiques. 

Même si parfois le roman est déroutant, il ne faut pas tenter de tout comprendre, seulement se laisser porter par l’imagination fertile de l’écrivain et par les histoires de demi-dieux, de héros maudits, de magiciens. Ce faisant, on embarque alors pour un fantastique voyage au centre des rêves, de l'imagination.