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mon bonheur est dans la ville
6 août 2009

THE SKELETON KEY, de Iain Softley

39mCaroline, jeune et jolie infirmière, arrive au domaine des Devereaux afin de s’occuper du mari, tetraplégique à la suite d’un avc. Pas très bien accueillie par l’épouse, Violet, la jeune femme s’accorde tant bien que mal de la situation mais l’ambiance de la maison lui paraît bien étrange, comme par exemple ces miroirs qui ont disparu, mais dont l’emplacement est toujours visible sur les murs. Elle reçoit un passepartout (la « skeleton key » du titre) et comme la jeune épouse de Barbe Bleue elle va s’intéresser qu' à la seule pièce où elle ne devrait pas se rendre, à savoir le grenier où des bruits étranges, des objets surprenants la surprennent.

Renseignements pris auprès dans le patelin, le domaine serait une maison maudite où l’on pratique le « hoodoo » une sorte de magie noire. Et tout le monde sait bien que la magie, ça ne fonctionne que si l’on y croit. Rapidement Caroline va réaliser que Violet drogue et séquestre Ben son époux mais comment échapper aux sortilèges…

Voilà un film qui démarre plutôt bien, avec du mystère, de l’étrange, interpellant nos peurs primaires, celles que l’on éprouve dans le noir, lorsque des bruits se font entendre autour de nous, celles que l’on ressent face à un ou une inconnue à l’air inquiétant. Là on marche à fond parce que le mystère est fort bien entretenu, et puis tout à coup, ça devient du n’importe quoi, ça part dans tous les sens du grand-guignol, mais la fin – si elle ne rachète pas tout – est une formidable surprise.

Le jeune avoué qui semble vouloir aider Caroline dans sa lutte contre la magie est interprété par Peter Sarsgaard, qui vous a un petit air d’Ewan McGregor, sans le délicieux accent écossais.

Kate Hudson, que l’on voit plus souvent dans des comédies, tire honorablement son épingle du jeu de cette histoire tirée par les cheveux.

12mLe couple âgé est interprété par John Hurt, qui bien que muet tout au long du film, est très expressif ; c’est Gena Rowlands qui interprète l’inquiétante Violet et elle y est excellente comme dans tous les rôles qu’elle a interprétés, sans exception ; ce n’est pas de sa faute si cette magnifique comédienne se voit proposer des histoires aussi cousues de fil blanc que celle-ci.

Et je profite de l’occasion pour signaler que je ne comprends pas les critiques cinématographiques qui semblent lui en vouloir de ne plus interpréter des rôles comme lui en offraient le réalisateur John Cassavetes, son défunt mari ; probablement parce qu’il est mort justement et qu’il n’y a pas encore eu quelqu’un d’aussi original que lui.

Pourquoi, de toute façon, une actrice est-elle sensée être le « mausolée » de son défunt mari à qui elle doit absolument faire honneur. « Pénélope » c’est vraiment le cliché le plus éculé qui soit ; qu’on laisse donc Mrs. Rowlands choisir ce qui lui plaît au lieu de vouloir qu’elle continue à faire du Cassavetes, puisqu’en dehors de leur fils Nick, il n’y a plus de Cassavetes.

D’ailleurs - par la même occasion - qu’on fiche la paix au fils aussi, avec cette manie de dire qu’il n’a pas le talent du père : forcément, il n’est pas le père mais il a son talent, sa personnalité bien à lui. Qu'on la lui laisse s'exprimer. On a tous le droit d'être différents de nos parents, heureusement d'ailleurs dans certains cas.

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S
Ce film est fort intéressant! Honte à moi, je n'avais pas reconnu John Hurt!
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