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mon bonheur est dans la ville
5 août 2009

RATATOUILLE, de Brad Bird

14056_thumbRemi, charmant rat d’égout, a un très gros problème : il a le nez fin, ce qui l’a catapulté par son père « détecteur » de nourriture empoisonnée dans les poubelles fréquentées par son clan.

Remi a une idole, le chef Gusteau récemment décédé. Il a des rêves aussi, celui de pouvoir un jour devenir un grand chef, mais qui pourrait croire qu’un rat est capable de devenir chef cuisinier ?

Un jour, séparé de son clan par une fuite due à une humaine inhumaine bien décidée à éliminer les rats dans sa cuisine, le petit rat aboutit devant la cuisine de son idole (qui lui parle d’ailleurs régulièrement, comme une conscience qu’il trimbalerait partout avec lui). Là règne désormais le chef Skinner, un horrible petit gnome qui transforme en cachette la marque  Gusteau en « fast food ». Il vient d’engager, en souvenir d’une amie du grand chef, un jeune préposé aux poubelles, le jeune Linguini, un garçon qui rêve d’être cuisinier mais n’a aucune notion de cuisine.

Et c’est le choc de la rencontre entre le rat et le préposé aux poubelles ; celui-ci s’est essayé à un potage qui est pire que l’eau de la vaisselle, et le rat a transformé cette horreur en un délice. Leur sort est définitivement lié, car les clients en redemandent de cette soupe-là et le malheureux Linguini n’a pas la moindre idée comment faire.

Le rat et son compagnon d’infortune s’allient donc et Gusteau revit. Au point d’y ramener un critique gastronomique qui terrorise tout le monde.

La jolie Colette, seule cuisinière féminine au sein de ce monde très exclusivement masculin, doit prendre Linguini sous son aile protectrice et cela ne se passera pas sans mal, malgré le doux sentiment du jeune homme pour cet appétissant ingrédient dans sa vie.

Pour tout compliquer,  il y a la famille de Remi qui s’est repointée, avec le père pas content du tout et jaloux de l’affection de son fils pour un humain. Tout s’aggrave encore lorsque  Skinner découvre un fait qu’il a tou intérêt à garder secret.

Après les jouets (Toy Story), les poissons et le monde de la mer (Nemo), les monstres hantant les enfants (le délicieux « Monsters & Co ») et les super-héros (Incredibleset l'adorable Edna), les vielles autos (Cars)voici les studios Pixar s’intéressant aux rats.

photo_fond_ecran_wallpaper_television_tom_and_jerry_001     imagesmickeyIl faut dire qu’en dehors de Jerry (de Tom), Mickey (de Pluto)

669_11770ainsi que  toute la ville de « Flushed Away » (Souris-ville), on ne trouve pas beaucoup de rongeurs dans les films d’animation.

Voilà une lacune comblée, et de main de maître … pardon de chef !

Car ce succulent film d’animation est un petit chef d’œuvre d’animation.

L’histoire est très simple, avec une toute petite pointe de polar, cependant c’est toute la recherche qui mena à ce délice savoureux qui présente tout l’intérêt du film.

« Ah Parrrrrrrrris » … vu par les Américains, c’est toujours un régal de clichés : le bérêt, la baguette, la mob’, la « deuch » ou la DS.

Le rythme du film est particulièrement endiablé, pas un seul temps mort, avec du burlesque qui louche parfois vers Chaplin et ses « Modern Times » (la scène où Linguini doit apprendre à comprendre le rat qui va devoir le manipuler comme une marionnette afin qu’ils puissent travailler ensemble est un petit morceau d’anthologie).

Et puis le message est sympathique aussi : tout le monde peut cuisiner, c’est assez tentant évidemment… c’est aussi un éloge à s’élever au-dessus de son destin (ici celui de rester avec le nez dans la poubelle), mais sans en faire de l’élitisme snobinard et prétentieux.

Sans oublier le message de l’amitié entre ceux qui sont différents, qui peuvent s’entendre s’ils vont au-delà des préjugés.

J’ai bien aimé aussi la satire du critique gastronomique, car les critiques sont des gens que je n’aime guère. Ils passent leur temps à démolir ou encenser selon leurs caprices et leurs goûts personnels (je défie quiconque de m’en montrer un qui soit totalement impartial !) ; comme ils n’ont pu devenir ce qu’ils espéraient (artiste que ce soit culinaire ou autre), ils prennent un malin plaisir à critiquer ceux qui essaient de vivre de leur art et à littéralement les terroriser.

L’animation des rats est particulièrement soignée, leurs poils, leur manière de se mouvoir, tout est parfaitement étudié et rendu.

Les créateurs disent s’être inspiré de Louis de Funès pour l’odieux petit Skinner et de Jouvet pour Anton Ego, th_RAT_0063le critique gastronomique, à qui Peter O’Toole prête sa voix et tout son talent dans la version originale.

C’est Ian Holm (le hobbit du Seigneur des Anneaux) qui est Skinner et le sympathique Brad Garrett donne vie à Gusteau, le cuisinier qui est en quelque sorte le « Jimminy Cricket » de Remi, sa conscience qui apparaît chaque fois qu’il est perturbé.

Jeanne Garofalo est Colette, l’excellent acteur Brian Dehenny l’un des cuisiniers et – un inconnu pour moi – Patton Oswald prête sa voix à Linguini.

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