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mon bonheur est dans la ville
5 août 2009

WHERE THE TRUTH LIES, d'Atom Egoyan

59mFin des années 50. Le duo Morris et Collins est célèbre à travers tous les Etats-Unis. Les deux comiques s’entendent comme larrons en foire, complémentaires sur scène, amis dans la vie. Pourtant un jour, après une extraordinaire performance au cours d’un téléthon, le duo se sépare et ne s’adressera plus jamais la parole. La cause ? Le cadavre d’une jeune femme découvert dans leur suite d’hôtel ; malgré la suspicion qui pèse sur eux, leurs alibis sont impeccables et ils ne seront pas inquiétés par la justice.

Quinze ans plus tard, K O’Connor, journaliste débutante mais très ambitieuse, désireuse de produire le papier sensationnel qui la lancera au firmament des journalistes, décide d’écrire un bouquin sur eux et d’aller à la pêche aux informations afin de découvrir ce qui s’est réellement passé cette nuit-là. Son enquête va la mener sur un terrain des plus dangereux, au sein même de la vie intime des deux hommes, qu’elle espère réunir. La vérité la laissera complètement abasourdie.

J’aime beaucoup le réalisateur Atom Egoyan (Exotica, The Sweet hereafter, etc).

Soit, cette parenthèse personnelle ouverte et refermée, je n’ai pas non plus été déçue par « Where the true lies ».

Comme tous les films d’Egoyan, on se perd dans le labyrinthe d’une histoire, se demandant où cela nous mène, mais cela mène inéluctablement à la découverte de ce que les protagonistes ont à cacher. Il use et abuse de flash-backs, semant parfois la confusion chez le spectateur, mais le jeu en vaut la chandelle.

Cette histoire sur le show-biz américain est assez conventionnelle, avec son monde de sexe et partouzes, drogues et alcool, mensonges et vérités déguisées, sans oublier la mafia. Cependant, le film tient la route grâce à un formidable jeu d’acteurs.

Colin Firth casse son image d’Anglais très « smart » pour interpréter Vince Collins, un homme violent, manipulateur, tourmenté par son secret, même mal rasé, mal coiffé, en pleine crise de rage, il est craquant ! Kevin Bacon ne se présente plus, son jeu d’acteur est impeccable et ici aussi il est épatant en Lanny Morris, un homme en proie à ses démons.

Lui et Firth forment un duo de choc, se complétant à la perfection comme ceux dont ils interprètent les rôles. Il y a encore le personnage ambigu de Reuben, le majordome de Lanny Morris à qui il est tout dévoué, interprété par David Hayman, acteur habitué aux seconds rôles.

Alison Lohman dans le rôle de K O’Connor trouve enfin le rôle adulte auquel elle aspirait tellement, après avoir été longtemps cantonnée dans les rôles d’adolescente, image qu’elle espérait quitter un jour. Là pour être adulte, elle l’est !

L’histoire petit à petit tourne au thriller, au film policier, comme le roman de Rupert Holmes d’ailleurs.

Hollywood aime bien s’emparer des premiers romans d’un écrivain pour en faire une version ciné ; ici encore l’histoire est basée sur le premier roman de Rupert Holmes, un écrivain de théâtre et célèbre librettiste à Broadway, ayant obtenu quelques prix convoités dans le monde de la comédie musicale ; il est notamment célèbre pour avoir adapté le roman de Charles Dickens « The Mystery of Edwin Drood » en comédie musicale en 1986, obtenant plusieurs récompenses pour l’occasion.

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