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mon bonheur est dans la ville
5 août 2009

SIN CITY, de Robert Rodriguez & Frank Miller

d’après les comics de Frank Miller ou « de la bande dessinée au ciné »

18425365« Sin City » c’est le surnom que les ligues bien-pensantes et chrétiennes des Etats-Unis avaient donné autrefois à Las Vegas.

Ici, il s’agit d’une ville imaginaire, violente, sombre, corrompue, sale, aux mains d’un politicien véreux, infestée par des maniaques sexuels, des psychopathes de toutes sortes, comme des flics ripoux, sans oublier les prostituées, qui en sont les éléments les plus sympas ! (finalement je me demande si elle est si imaginaire que cela, cette ville !)

Bref, fait pas bon y vivre, d’ailleurs on n’y fait pas de vieux os !

Le film est basé sur trois histoires, celles de trois hommes.
18402046_w434_h_q80Le premier, Marv, est un boxeur – magnifique Mickey Rourke, quasi méconnaissable sous le maquillage, mais d’une présence formidable. Il parcourt les rues à la recherche du psychopathe qui a tué la femme qu’il aime pendant leur sommeil.

th_04L’autre, c’est Dwight, un ancien photographe et truand dont on a refait le portrait … et c’est le plus que séduisant Clive Owen qui lui prête ses traits et son talent, un régal ! Lui il a dragué, sans le savoir, la femme de Jack, un flic brutal – magistralement interprété par un inquiétant Benicio del Toro ; ce flic s’avère être une gloire nationale et il va falloir cacher tout ça ; pour Dwight et ses jolies louves, la nuit sera longue et pénible.

th_01bLa troisième histoire est celle de Hartigan, vieux flic proche de la retraite, à la recherche du serial killer-pédophile, dont on connaît l’identité puisqu’il est le fils du politicien véreux.

Pour Hartigan, il est exclu que la petite Nancy soit la prochaine victime, il met toute sa rage de vaincre, malgré son cœur fragile, à la sauver ; hélas, le père du malade mental veille au grain et trahi par son partenaire, c’est Hartigan qui se trouve au bloc pour 8 ans. Mais la petite Nancy ne l’a pas oublié et pour Hartigan, la croisade n’est pas terminée.
Bruce Willis fait un come-back dans ce rôle, il y est évidemment convaincant mais pas exceptionnel ; on l’a déjà vu plusieurs fois dans le style de flic-loser (série des Die-Hard).

Le casting de « Sin City » est aussi impressionnant que la réalisation technique du film. Superbement tourné en noir et blanc, avec seulement quelques très rares touches de couleurs (des yeux, une robe, une voiture et sang – surtout le sang !, sans oublier l’infect gnome jaune).

La violence est également impressionnante, elle est omniprésente (il n’y a pas une scène qui ne soit pas violente pendant les 125 minutes du film). Finalement elle est tellement énorme cette violence, qu’on finit par en rire (nerveusement, cela libère). Dans un film réaliste elle aurait été insoutenable, cependant ici, on est tellement dans la bédé qu’on finit par la faire passer au second plan.

Car c’est réellement la technique qui l’emporte : en dehors des cases d’une bédé classique, tout semble dessiné dans le film, avec les personnages qui se meuvent la-dedans avec beaucoup d’aisance. Et le blanc et noir sont utilisés au plus beau de leur possibilité.

Certaines publicités présentent le film comme une réalisation de Quentin Tarantino : c’est totalement mensonger. Ami de Frank Miller, il a eu envie de participer au film et il a, pour un dollar, réalisé UNE SCENE.

La bédé est la petite sœur du cinéma, elles sont nées quasiment au même moment au début du vingtième siècle ; difficile de savoir qui de l’une a le plus influencé l’autre, mais une chose est certaine, elles sont apparemment devenues indissociables : rappelez-vous de l’excellent « From Hell » et de « The League of Extraordinary Gentlemen ».

De Blueberry à Tintin, en passant par Superman, Batman, Spiderman, X-Men, Daredevil et Hulk, sans oublier Asterix, Iznogoud, Largo Winch, les Dalton etc, ils ont tous été adaptés.
Sans parler des prochains sur la liste : Blake & Mortimer, Blacksad, Thorgal, XIII. On parle même de refaire Tintin !

Pourquoi cet engouement ? peut-être parce qu’à l’heure actuelle, le cinéma américain est à court d’idées, pêchant souvent par manque d’originalité à quelques exceptions près ?

La bédé est évidemment une source d’inspiration impressionnante. N’oublions pas non plus que les producteurs sont avant tout des businessmen, donc l’argent fait leur bonheur c’est bien connu. La preuve, ils nous inondent de suites dès qu’un film marche bien (je suis surprise qu’ils n’aient pas encore songé à TROY II – je devrais leur souffler l’idée, je pourrais peut être gagner des sous moi aussi !).

Et puis, la bédé c’est un public d’ados et d’enfants, celui qui remplit le plus les salles de cinéma.

« Sin City 2 » est déjà annoncé pour 2007; un numéro 3 devrait suivre l'année d'après.

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