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mon bonheur est dans la ville
1 août 2009

THE ITALIAN SECRETARY, de Caleb Carr

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Titre français : Le Secrétaire Italien

 

Alors que leur logeuse et gouvernante, Mrs. Hudson se montre particulièrement en colère à propos de quelque chose que Sherlock Holmes lui a demandé, ce dernier (légèrement contrit, mais légèrement seulement) montre à son co-locataire et néanmoins amis le Dr Watson un télégramme crypté que lui a fait parvenir son frère Mycroft Holmes, travaillant pour les services secrets de sa majesté Victoria résidant actuellement dans sa résidence d’été de Balmoral en Ecosse.

Deux morts et des événements mystérieux requièrent la présence urgente de Sherlock Holmes et de son ami Watson au palais de Holyrood à Edimburg.

Dans le train les deux amis devisent à propos d’Holyrood, dont l’aile ouest comprend les appartements privés de la reine Marie Stuart, et où fut tué son secrétaire et confident, David Rizzio, maître de ballet, musicien mais surtout catholique. Même de nos jours, des siècles plus tard, les visiteurs du château, lors des visites guidées, sont convaincus de voir des taches de sang sur le plancher.

La situation se montre rapidement dangereuse  pour le détective et le médecin car, alors que le train de nuit approche la frontière écossaise, un attentat est commis sur le train mais aussi mettant leur vie en danger.

Holmes et Watson sont accueillis par Mycroft Holmes qui tente de leur expliquer les « inexplicables » événements qui se sont produits dans la tristement fameuse aile ouest, aboutissant à la mort des deux hommes responsables des travaux de remise en état du palais. Mycroft Holmes, responsable des services spéciaux, est convaincu que sont à l’ouvrage des conspirateurs au service de l’Allemagne.

Ou alors des nationalistes écossais, alliés aux espions allemands, afin de désabiliser et faire tomber la monarchie anglaise ?

Sherlock Holmes n’est pas exactement un homme prêt à croire aux fantômes, bien qu’il n’exclue pas à quel point l’esprit humain puisse être influencé par les histoires d’esprits rôdant afin que leur mort soit vengée.

Il va donc tout mettre en œuvre afin de prouver qu’il n’y a rien d’exceptionnel dans les événements d’Holyrood, rien de surnaturel dans ceux-ci, mais bien au contraire un esprit criminel sans pitié à l’œuvre utilisant des faits historiques présents dans l’imaginaire humain. 

  

Avec « The Italian Secretary » Caleb Carr a écrit un pastiche des aventures de Sherlock Holmes qui a été autorisé par la succession Conan Doyle.

Alors que le personnage même de Sherlock Holmes est actuellement fort à la mode chez divers auteurs de romans policiers atteints de « Sherlockmania » (Fabrice Bourland, Mitch Cullin, Carole Nelson Douglas, Laurie R. King, Bob Garcia), Caleb Carr reprend les personnages exactement comme les imagina Sir Arthur Conan Doyle au contraire des autres auteurs qui se servent des personnages de Holmes et Watson afin de mettre les leurs en évidence; toutefois je ne nierai pas que ce livre s'adresse aux amateurs des romans de Conan Doyle.

 

L’intrigue est surprenante – et passionnante – fortement teintée d’abord d’espionnage, ensuite de surnaturel. Caleb Carr a parfaitement rendu l’esprit des héros de Conan Doyle, avec cet humour légèrement sarcastique que Sherlock Holmes utilise vis-à-vis de son ami le Docteur John Watson ou de son frère aîné Mycroft Holmes. C’est toujours le docteur qui relate les événements auxquels nos protagonistes sont mêlés, comme le fit le Watson de Conan Doyle.

Ce pastiche est un très bel hommage littéraire, aussi passionnant, intriguant et inquiétant que « The Hound of Baskerville » - cela n’enlève rien aux auteurs de la sherlockmania dont je parlais plus haut, et dont j’ai lu certains livres, mais ici nous sommes totalement dans l’esprit « Holmes & Watson », vus par Arthur Conan Doyle. Même écriture élégante, totalement dans l’esprit des romans gothiques, avec des moments qui vous donnent la chair de poule et d’autres qui vous font sourire, pour alléger quelque peu le drame qui ne manque pas de ressurgir à la page suivante.

 

Caleb Carr nous « rend » littéralement les personnages des frères Holmes et du Docteur Watson, sans oublier Mrs. Hudson, tels qu’ils furent créés par Arthur Conan Doyle.

Certains lecteurs ont d’ailleurs reproché à l’auteur d’avoir été trop respectueux des personnages et d’avoir rendu l’histoire ennuyeuse – personnellement, je ne sais pas si ces personnes ont lu le livre en entier, car si, effectivement, il démarre lentement, le roman devient réellement passionnant au fil des chapitres.
Par ailleurs, il ne faudrait pas l'oublier = un pastiche s'écrit exactement dans le ton des livres originaux, comme le firent Boileau & Narcejac avec le personnage d'Arsène Lupin.

 

En postface au roman,  Jon Lellenberg est le représentant américain de la succession Conan Doyle et auteur de multiples anthologies reprenant les auteurs atteints de sherlockmania. Dans cette postface, il met en évidence les similitudes entre le personnage principal de « L’Aliéniste », le Dr. Kreizler et Sherlock Holmes en personne. 

Voilà, pour une fois, une postface intéressante à découvrir également.

 

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Commentaires
N
je comprends, PG, le démarrage est lent. <br /> tu devrais peut être essayer "l'aliéniste"; ce qui m'a retenue à l'époque pour ce roman-là c'est que c'est une très grosse brique et je ne me sentais pas le courage de l'entamer
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L
Pour le moment ... C'est pas mon préféré
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