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mon bonheur est dans la ville
30 juillet 2009

JESUS CAMP, de Heidi Ewing & Rachel Grady

VM__SY140_SX100_Je n’ai pas l’habitude de commenter les films qui passent à la télé… pour la bonne raison que depuis près d’un an je n’ai plus la télé !

 

Comme j’avais raté ce film lors de sa sortie en septembre 2007 à Bruxelles, une copine (qui a la télé) m’a proposé de venir le visionner chez elle.

 

 

 

Alors là je vous le dis tout de suite = ayez peur, ayez TRES peur !

 

Car lorsqu’on voit ce que Becky Fisher, membre de la Christ Triumphant Church aux USA, est capable de faire avec des mômes de 5 à 15 ans, il y a de quoi trembler.

 

 

 

Ce documentaire est digne des pires films d’horreur, d’autant plus effrayant que tout y est vrai. Aux dires des réalisatrices, il ne s’agit que de faire comprendre ce qu’est le courant évangélique pour les Américains, car aux Etats-Unis, un Américain sur quatre (!!) se déclare chrétien évangélique (j’ai failli écrire « crétin », mais bon c’était un peu facile).

 

 

 

Le mot d’ordre de Fisher est « Que la guerre culturelle commence » ; cette prédicatrice évangélique, aussi déplaisante à regarder qu’à entendre, se spécialise dans les enfants ; son mouvement s’appelle « Kids on Fire » , c'est-à-dire « les enfants en feu » ; chaque année, elle organise un grand camp d’été dans le Dakota du Nord où elle accueille deux cents jeunes de 5 à 15 ans. Là sous les caméras de Ewing & Grady on assiste à un spectacle des plus hallucinants d’enfants en treillis militaires et peintures de guerre qui s’exhibent dans une chorégraphie des plus morbides.

 

Les jeunes dans l’assemblée sont littéralement en transe, pleurent, lèvent les bras au ciel.  Ils se définissent eux-mêmes comme "les soldats de Jesus".

 

 

 

La prédicatrice se veut « en phase » avec le jeune public, elle s’amène avec des objets et des jouets pour rendre ses sermons plus proches d’eux. Bref, que le lavage de cerveaux commence !

 

Son héros est évidemment George W. Bush grâce à qui les croyants américains sont redevenus crédibles ; ses chevaux de bataille sont notamment le créationnisme comme seule vraie réponse à la question existentielle, les mensonges à propos du réchauffement de la planète (quel réchauffement ?) et, bien entendu, l’omniprésence de satan.

 

Il y a forcément le problème de l’avortement ; Fisher n’hésite pas à distribuer des fœtus factices à l’assemblée de gosses qui se remettent à pleurer en serrant contre eux ces malheureuses créatures détournées de dieu. Allo, ce sont des fœtus en plastique !!!

 

 

 

Je vous le jure, on n’est pas sorti de l’auberge avec une telle frappée et ses sbires aussi allumés qu’elle.

 

 

 

Pour rappel : les évangéliques sont une branche du protestantisme (trop tiède à leurs yeux) ; leurs croyances portes sur 5 points = la bible, seule autorité valable, le crucicentrisme (il faut croire que Jésus Christ est mort sur la croix), engagement militant (tout évangélique doit évangéliser), conversion (nécessité d’une seconde naissance par le baptême, pratique culturelle (exprimer sa piété spontanément et avec émotion).

 

Les évangéliques du Jesus Camp sont « charismatiques », un mouvement chrétien fortement en augmentation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsqu’on aborde la comparaison avec les propagandes du terrorisme islamiste, Betty Fisher coupe immédiatement la parole à ses interlocuteurs car la comparaison ne s’impose aucunement. Ah non ? pourtant ne dit-elle pas : « Tout ce que je voudrais c’est que des enfants soient aussi dévoués à dieu que ces kamikazes de Palestine, du Pakistan ou d’ailleurs. »

 

C’est tout juste si - comme le pape lors de l’extermination des cathares – elle ne déclare pas « Tuez-les tous, dieu reconnaîtra les siens ».

 

 

 

Les réalisatrices n’ont pas voulu faire de ce documentaire un outil de recrutement (manquerait plus que ça !), mais réaliser un film pour susciter la réflexion et le questionnement ; elles espèrent que le film suscite un maximum de débats, souhaitant par ailleurs qu’il soit vu par des spectateurs de toutes confessions et toutes convictions, aussi bien des gens de gauche que de droite, par des laïques et des humanistes.

 

 

 

Et pour conclure = vous toutes et tous qui lisez « Harry Potter », vous n’êtes que des suppôts du démon, tenez-le vous pour dit, vous irez brûler en enfer.

 

Ne venez pas vous plaindre après cela que je ne vous avais pas prévenu(e)s, parce que lorsque Betty Fisher hurle qu’elle a quelque chose à dire à propos d’Harry Potter, on sait qu’on peut s’attendre au pire : selon l’ancien testament, tous les sorciers sont les ennemis de dieu et Harry Potter devrait être condamné à mort.

 

Voilà, à présent vous savez !

 

 

 

 

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