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mon bonheur est dans la ville
30 juillet 2009

IRINA PALM, de Sam Garbarski

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Le petit Olly est gravement malade; ses parents sont au bout du rouleau, moralement et financièrement; sa grand)mère a déjà vendu sa maison pour les aider mais les nouvelles ne sont pas très bonnes.
Si le petit garçon ne peut partir en Australie où un traitement existe pour guérir ce dont il souffre, il mourra.

Maggie, sa grand-mère, n’a pas l’intention de laisser cela arriver. Elle va se mettre à la recherche d’un emploi quelqu’il soit. 

Et ce « quelqu’il soit » va s’avérer être un emploi de travailleuse de la nuit dans un boxon londonien, où elle va aider les hommes à la force du poignet. Tout d’abord réticente, voire choquée, cette femme foncièrement bonne et aux mains très douces va finir par s’habituer à son job, d’autant plus qu’elle est bien payée ; elle va même avoir l’audace de demander la somme nécessaire au voyage, en avance à Miklos, le patron de la boîte de nuit. Comem pour lui il s’agit de business, elle a tôt fait de le convaincre par des arguments sonnants et trébuchants. Et puis, quelque chose en cette femme attire cet homme qui a lui-même choisi le nom de travail de Maggie. Elle sera désormais « Irina Palm ».

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L’ennui lorsqu’on devient une « reine de la nuit », c’est qu’on prend des distances avec les gens que l’on connaît, par gêne surtout. Mais cela suscite bien des interrogations. Son fils et sa belle-fille aussi vont être passablement interloqués lorsque Maggie leur remet l’argent nécessaire au voyage ; son fils va la harceler pour en connaître la raison, quitte à la suivre avec toutes les conséquences que cela implique.

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Le réalisateur Sam Garbarski, d’origine allemande, mais ayant vécu en Belgique,  uù il était, à l’origine, le fondateur de l’agence de pub Garbarski-Euro RSCG (j’ai même travaillé dans cette agence il y a pas mal d’années).

Il est assez rapidement passé à la réalisation de spots publicitaires et en 1997 décida de se tourner vers la réalisation de fictions ; il a alors réalisé quelques courts métrages dont l’un fut même primé.
En 2003, il réalise un merveilleux film avec entre autres Ludmilla Mikael, Michel Jonasz et Daniel Mesguish « Le Tango des Rashevski », une intimiste chronique familiale juive, pleine de tendresse et d’émotion.

 

Avec « Irina Palm », il parle toujours de tendresse familiale, mais dans un régistre un peu plus glauque, presque misérabiliste,  comme seuls les Britanniques en réalisent. Cette opinion n’est nullement péjorative, Mike Leigh, Ken Loach, Peter Mullan, etc.

Le film fut paraît-il fort remarqué lors de sa présentation au festival de Berlin 2007, notamment en raison de la prestation de Marianne Faithfull.

J’avoue avoir eu un peu de mal à revoir la jolie égérie des Stones, à la voix si mélodieuse qui nous charmait avec « Those were the days », dans le rôle de cette quinquagénaire (dans la réalité, Faithfull a 60 ans), trop grosse, mal fagotée, mais au grand cœur. Notre mémoire nous joue souvent des tours lorsqu’il s’agit de se souvenir des vedettes de notre jeunesse. Nous vieillissons tous et pour certains d’entre nous, les années ne sont pas toujours très gentilles. Même lorsqu’elle n’interprête pas « Irina Palm », les années n’ont pas été tendres avec la silhouette de la jolie Marianne, mais soit !

Le thème peut certes paraître quelque peu scabreux et pourtant il n’en est rien, je dirais même au contraire. Il s’agit ici aussi d’une petite chronique familiale douce-amère, remplie de moments fort émouvants, mais aussi de moments assez drôles, comme celui où Maggie/Irina amène ses petits objets personnels, afin de rendre sa cabine de travail un peu plus « agréable » ou lorsqu'elle avoue son travail à ses copines de bridge.

 

Je n’étais pas très enthousiasmée à l’idée d’aller voir le film,  j’étais surtout très intriguée par les critiques positives. A part une scène particulièrement pathétique, tout le film est traité avec énormément de pudeur.

En fait, c’est un film à voir absolument.

Les compliments faits au jeu de Marianne Faithfull ne sont pas trop surfaits. Elle est cette femme chaleureuse, discrète, plongée avec stupeur et tremblements dans un monde de la nuit. Miki Manojlovic est le patron du boxon où Maggie s’engage, étrangement attiré par cette femme sérieuse, polie, tellement différente du monde dans lequel il évolue. Le fils de Maggie, Tom, est interprété avec justesse par Kevin Bishop, surtout lorsqu’il découvre le secret de sa mère.
gutterC’est Jenny Agutter qui est la soi-disant bonne copine.

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