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mon bonheur est dans la ville
28 juillet 2009

HAIL ! HAIL ! ROCK & ROLL, de Taylor Hackford


Rock'n'roll Music - chuck Berry,etta James,keith Richard
envoyé par thegonedu69


John Lennon & Chuck Berry -
envoyé par cavapanon

v35746csihlEn 1986 - à l'occasion de l'anniversaire des 60 ans du chanteur/auteur/compositeur Chuck Berry - Taylor Hackford, le réalisateur de “Ray”, biopic sur Ray Charles, et grand fan de musique R&B et rock décida de présenter le « vrai » Chuck Berry au public, car selon lui le grand homme du rock’n’roll avait été injustement relégué au second plan lorsqu’Elvis Presley et d’autres grandes stars blanches du rock firent leur apparition.

Hackford avait un plan très simple : filmer le chanteur/auteur/compositeur dans sa ville natale de St-Louis ainsi que ses alentours, rencontrant des amis et la famille de Berry ; l’apothéose de son documentaire se terminerait au Fox Theatre de St-Louis, là où la caissière remballa Chuck Berry, âgé de 11 ans et désireux de voir le film « Tale of Two Cities », pour une raison qui nou semble aberrante actuellement : tout simplement parce qu’il avait la peau noire !

Le film ne se fit pas sans problème ; Chuck Berry n’était pas exactement un homme facile à vivre, même si sa musique, ses compositions sont absolument géniales et ont été reprises à travers toute l’histoire du rock par la plupart des chanteurs, notamment les Beatles et les Rolling Stones.

chuckC’est le Rolling Stone, Keith Richards qui appuya le projet de Taylor Hackford, lui apportant l’appui d’un groupe musical en « back up » du musicien. C’était compter un peu vite sur une collaboration simple entre les deux artistes ; Chuck Berry est un homme qui souhaite tout contrôler, c’est un homme dont l’humeur est particulièrement changeante et capricieuse et la complexité de son caractère ne s’accorda pas vraiment avec la personnalité du Rolling Stone.

Berry passe de l’attitude la plus drôle, la plus charmante à de véritables mouvements de très mauvaise humeur, ce qui créa une tension pendant les répétitions ; cette tension est tout à fait évidente dans les scènes des répétitions, mais apparaît également pendant le concert final sur la scène du Fox Theatre.

Par respect pour l’artiste, et parce que Chuck Berry devenait particulièrement agressif à ce moment-là, le réalisateur a limité les questions personnelles à l’égard de l’épouse du musicien, et également à sa secrétaire.

Le film permet de suivre le parcours de Chuck Berry depuis ses débuts au Cosmopolitan Club de East St Louis.

On découvre au film du documentaire des interviews, des témoignages non seulement de Keith Richards qui - malgré sa déception de l’attitude de Chuck Berry à son égard – lui garde tout son respect ; pour le Rolling Stone, le plus important était d’apporter un groupe musical accompagnant l’un de ses musiciens préférés. En dehors de Richards, il y a les témoignages de Johnny Johnson son pianiste, Bo Diddley (récemment décédé), Little Richard, Jerry Lee Lewis, Bruce Springsteen, les Everly Brothers, Roy Orbinson (lui aussi trop tôt disparu). Chacun apporte sa petite pierre à l’édifice Chuck Berry, ne lésinant pas sur l’admiration justifiée qu’ils portent au musicien.

Sur scène, Chuck Berry chantera avec Julian Lennon la chanson « Johnny B. Goode » que son père, John Lennon, avait interprétée avec ce même Chuck Berry en 1972.

lindaD’autres invités comme Linda Rondstadt, Etta James, Robert Cray viennent également lui rendre hommage en chantant l’une de ses chansons.

J’ai ajouté, grâce à Dailymotion, deux extraits : l’un où Etta James chante l’un de mes morceaux préférés de Chuck Berry, à savoir « Rock’n’Roll Music », que les Beatles remirent au goût du jour, permettant ainsi de re-découvrir Berry.

L’autre extrait que j’ai eu le plaisir de trouver est celui où Chuck Berry interprète « Johnny B Goode » avec le regretté John Lennon en 1972.

Chuck Berry se refuse peut-être à reconnaître ce fait, mais il doit beaucoup aux Beatles qui permirent de re-découvrir ses musiques.

keithLe groupe d’accompagnement fut donc mis au point par Keith Richards ; il comprend en dehors de Richards, Chuck Leavell, Bobby Keys des Stones, mais également Steve Jordan le batteur du Keith Richards, ainsi que Joey Stampinato du groupe NRBQ.

Sans oublier évidemment le merveilleux pianiste Johnny Johnson qui fait partie du groupe de Chuck Berry.

« Hail ! Hail ! Rock’n’Roll » est un exceptionnel document pour tous les amateurs de musique rock dont je suis.

Ce n’est pas seulement un document sur Chuck Berry, c’est aussi un document des plus intéressants sur l’histoire de la musique rock ; il ne faudrait pas le comparer au documentaire « Shine A Light » que Martin Scorsese a tourné pendant la dernière tournée des Rolling Stones, en hommage à ce groupe pour lequel il a une immense admiration.

Je trouve ce documentaire fort bien fait en raison justement du respect du réalisateur vis-à-vis de la vie privée du personnage « Berry », ne conservant que ce que le musicien a bien voulu.

Cependant les deux films ont leur place sur l’étagère des amateurs de très bonne musique.

P21510C89PV

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