MUSIQUES CELTIQUES

Tri yann - si mort à mors
envoyé par zecharlieez

J'ai l'immense plaisir de suivre à l'université libre de Bruxelles (ULB) les cours de civilisation celtique du professeur Claude Sterckx. La première partie de son cours est systématiquement consacrée à l'histoire des Celtes, leurs modes de vie, leurs gloires et leurs disparitions, leur art, toute leur culture.

La seconde partie du cours est, elle, consacrée à un aspect plus spécifique de la culture celtique. Cette année, le professeur Sterckx a abordé l'aspect musical des Celtes (Non tu ne chanteras pas Assurancetourix !). Bien qu'il dise qu'il n'est pas musicologue, son "Histoire Brève de la Musique Celte", qui ne sera malheureusement pas rééditée dans l'immédiat, est une très intéressante intrusion dans ce domaine très vaste. La musique, nous le savons tous, a toujours accompagné les humains depuis la nuit des temps. Nos mains et notre voie ne sont-elles pas les premiers instruments de toujours ? (mais c'est promis, je ne chanterai pas, car ma voix est pire que celle d'Assurancetourix).

Parmi les différents chapitres abordés par Mr Claude Sterckx figure  l'Armorique bien sûr puisque son cours étalé sur deux années aborde toutes les régions où vécurent les Celtes (rappelez-vous : tous les Gaulois sont des Celtes, mais tous les Celtes ne sont pas nécessairement des Gaulois).

En conclusion à ce chapitre, Claude Sterckx met l'accent sur le renouveau instrumental doublé d'un renouveau de la musique vocale. Après des années de silence (suite à une "épuration politique entre 1945 et 1950), un chanteur osa à nouveau faire résonner la voix d'une autre Bretagne. Ce fut Emile Le Scanff, mieux connu sous le nom de GLENMOR. Ses chansons en français et en breton n'ont touché, paraît-il, qu'un public restreint mais c'était un public jeune. Celui-là retrouva le goût de sa langue, de ses traditions et de ses musiques nationales. Dans la chanson dite engagée, on trouve bien des noms qui méritent d'être cités comme Gweltaz Le Fur, mais aussi Gilles Servat.

Mais l'un des plus célèbres musiciens, ayant mélangé les styles irlandais et la pop music, est Alain Cochevelou, alias ALAN STIVELL; son succès mondial est dû à ce mélange de styles, tout en restant fidèle à la tradition bretonne et ne trahaissant jamais les mélodies. Le succès d'Alan Stivell et son exemple musical ont suscité d'autres vocations : An Triskell, An Sonerien Du, etc.

Alan Stivell - La suite armoricaine
envoyé par benporkofer

Un deuxième courant, celui de ceux  eux aussi proches du style de Stivell, tel TRI YANN AN NAONED, dont le "Si Mort a Mors" en tête de cet article m'émeut toujours profondément.  MALICORNE, composé d'anciens musiciens d'Alan Stivell, ne touchent plus que rarement au répertoire breton.

Un autre courant se consacre à la recherche musicale, mariant genres et modes. En dehors d'Alan Stivell, l'un de ses représentants est DAN AR BRAS (Daniel Le Bras).

Il reste un quatrième courant, métissage de mélodies, instruments, langue avec jazz, hard rock et rap. Le groupe MANAU a adapté des chansons traditionnelles telles "Tri martolod", devenu "La Tribu de Dana" ou "j'entends le loup, le renard et la belette".

Manau - La Tribu De Dana
envoyé par ztec