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mon bonheur est dans la ville
27 juillet 2009

TRISTAN AND ISOLDE, de Kevin Reynolds

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Est-il encore nécessaire de résumer l’histoire de cette passion aussi impossible que maudite entre la jeune reine de Cornouailles et le neveu du roi Marke ? Tristan & Isolde appartiennent à l’imagerie romantique comme Lancelot & Gwenovere ou Romeo & Juliette.
Hollywood, qui aime bien les légendes et les récits épiques, trouve ici une fois encore matière à un film de vacances, divertissant, ressemblant à une bande dessinée en 3D.

Tout comme les scénaristes de « King Arthur », « Troy », « Alexander » ou « Gladiator », Dean Georgaris a planché sur les romans autour de cet amour malheureux et sur l’histoire d’Angleterre et d’Irlande et en a fait une adaptation personnelle, sinon réelle du moins tout à fait regardable en cette période d’été cinématographique.

Pour les auteurs de ce film, la passion entre Tristan & Isolde menace la paix très précaire entre l’Angleterre, non encore unifiée et livrée à la cupidité des barons qui n’hésitent pas à trahir leur chef, et l’Irlande dirigée par un véritable tyran assoiffé de pouvoir et de sang. Depuis le retrait des troupes romaines, les différents clans d’Angleterre ne parviennent pas à s’entendre.

Tristan a gagné en combat loyal la main de la princesse d’Irlande en tant que champion de son oncle, le roi Marke de Cornouailles qui jadis lui sauva la vie alors que tout le pays de son père se faisant massacrer au cours d’un raid irlandais. Hélas, la princesse est cette merveilleuse jeune femme dont il s’est épris lorsqu’il était mortellement blessé et qu’elle l’avait caché pour le soigner, lui cachant son nom véritable. La loyauté filiale qu’il éprouve pour son oncle oblige Tristan à renoncer à cet amour mais Isolde, bien qu’épouse de Marke, refuse d’y renoncer par contre, malgré les exhortations de Bragnae sa suivante qui prévoit, avec justesse, que tout ça va mal finir.
Parmi les barons il y en a un, plus traître que les autres et qui amènera Marke à découvrir qu’il est un homme trompé et à faire que les barons se retournent contre leur allié, afin d’aider Donnchadh d’Irlande.

Le film a un côté très sombre, tant au niveau des sentiments que des caractères des personnages, les combats y sont féroces et sanglants et, personnellement, je n’ai pas trouvé les acteurs pas très sympathiques, même s’ils interprètent tous leur rôle valablement.

Il n’y a pas de très grands noms du cinéma américain dans ce film d’aventures (ce qui n'est pas nécessairement synonyme de "bon film"), ce qui me fait penser qu’il ne tiendra pas l’affiche très longtemps.

James Franco, qui fut excellent dans le film de Michael Caton-Jones « City by the Sea », est un Tristan tourmenté à souhait, coincé entre sa loyauté à son clan et la passion contre laquelle il n’arrive pas à lutter. Il est un peu coincé aussi du côté de l’expression de ses sentiments, la plupart du temps il semble surtout se mordre les machoires, le film a dû lui occasionner quelques crampes !

Sofia Myles est belle en Isolde, pas aussi délicate que la plupart des récits nous la montrent ; elle donne à Isolde, qui a soif de liberté en un temps où les femmes n’avaient pas un mot à dire, beaucoup de personnalité. Elle est le personnage le plus vivant de cette histoire.

Marke est interprété par Rufus Sewell, un roi qui voudrait faire de l’Angleterre autre chose que cette terre en butte aux luttes de clans depuis le départ des Romains. Il est nettement moins larmoyant que dans le poème classique où il se lamente quand même beaucoup sur son sort.

David O’Hara et Mark Strong, deux acteurs anglais peu connus, sont les traîtres, les vrais méchants de cette histoire, et ils sont parfaitement crédibles tant ils sont déplaisants.

Bref comme je le disais : de la bande dessinée filmée, un passe-temps plaisant qui ne laissera certainement pas une trace indélébile dans les mémoires, mais contrairement à ces tristes sires de critiques cinématographiques, je ne trouve pas nécessaire de démolir le film complètement. D’autant plus que costumes et décors sont fort bien étudiés et les paysages superbes.

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