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mon bonheur est dans la ville
27 juillet 2009

VEGETAL CITY

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Les expositions se suivent et heureusement ne se ressemblent pas ; après la soi-disant rétrospective Robert Capa, plutôt décevante sur une personnalité aussi extraordinaire, voici une exposition de pure poésie, qu’il faut visiter l’esprit et le cœur ouverts car les conceptions utopistes et visionnaires de Luc Schuiten feront probablement sourire les sceptiques.

Et pourtant …

Selon G. Chapelle qui introduit l’exposition, pour Luc Schuiten il est grand temps de prendre conscience de la menace sur notre mode de vie actuel ; déjà le niveau de la mer a monté de manière exponentielle. Et ce n’est pas la seule chose qui ne tourne pas rond.

Les visions utopiques de Luc Schuiten proposent de rassembler les forces autour d’une créativité progressiste et positive, d’ouvrir des futurs souhaitables, rêver des villes où l’on peut respirer à fond, entendre les chants d’oiseaux et d’eaux, inventer des espaces incarnant les principes fondamentaux du vivant.

Le credo de  Luc Schuiten est simple : placer l’écologie au centre de la réflexion humaine, bâtir autrement, intégrer complètement l’écologie dans l’urbanisme. Comme il le dit lui-même: « j’essaie au travers de mon travail de susciter l’enthousiasme pour ce que pourrait être une ville autrement ; je me dis que si j’arrive à créer une envie chez les gens, on pourrait développer des projets comme à Paris ou Dubai ».

Je me suis donc prise à rêver avec lui à ces propositions merveilleuses, grâce aux superbes dessins exposés, accompagnés de quelques explications dont je vous livre un petit résumé, très approximatif, à côté de mon texte personnel.

Le visiteur entre dans l’expo par une bulle dans laquelle bat un cœur ; tout au long de la visite, des chants d’oiseaux, fontaines et musiques nous accompagnent . En dehors des magnifiques dessins de cet artiste de génie, on découvrira aussi de très intéressantes maquettes de véhicules qui semblent sortis tout droit de l’imagination d’un Leonard de Vinci – ne disait-on pas d’ailleurs de Vinci qu’il était un génie précurseur, visionnaire de son temps ?

Comment ne pas avoir envie que se modifient ces lieux gris et sans âme, tels le square de Trooz, un nœud routier avec pour seul décor une multitude de signaux routiers et feux de signalisation.

Les jardins verticaux de Bruxelles : le jardin vertical est un moyen de cicatriser les blessures du tissu urbain – son aspect poétique est un contrepoint à la ville technique et rationnelle, apportant ainsi ce petit supplément d’âme (comme le chantait France Gall) à des lieux qui en manquent cruellement.

La tour des finances : adosser au mur de béton un contrefort formant jardin vertical, à la manière des falaises naturelles de roches ; les oiseaux y trouveraient refuge.

Le square Vergote : lieu de circulation intensive, elle y est devenue de l’ordre d’une véritable autoroute. Le projet serait de diminuer les bandes de circulation, offrir un espace plus important aux piétons. La circulation serait isolée par des talus anti-bruits, une passerelle verte reliant les deux parties du square.

Le projet Cascade : au coin de la rue des Alexiens, une cascade coulerait en 3 paliers du haut des amas rocheux. La chute d’eau serait actionnée par l’énergie solaire, l’eau des cascades serait récupérée de l’eau des toits.

Le lieu-dit Source à Seraing : le lieu est devenu synonyme de pollution, désolation, paupérisation et surtout méfiance. Luc Schuiten propose de réaménager une rue piétonnière avec de l’eau en son milieu ; la source jaillirait au milieu de la rue, poursuivant son cours dans un ruisseau bordé de fleurs sauvages et graminées.

De même, les berges de la rivière à Verviers (capitale wallonne de l’eau) serait aussi réaménagées, des passerelles piétonnières relieraient les rives, de petites plages seraient aménagées, une roue à aubes remontant l’eau de la rivière.

En Normandie, c’est une barrière de péage qui a été modifiée : rappelant les charpentes des fermes ancestrales du pays (bâties en colombages), la charpente arborescente recouverte d’un tapis ondulant de graminées, les bâtiments administratifs en strates claires et foncées rappelleraient les roches des falaises de la côté.

archiborescence_1Les Cités Balnéaires des tours : c’est évident que cela aura de la gueule (passez-moi l’expression).

Ce sera autrement plus joli que ça =

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07_aCité Lotus : un projet ayant réuni Luc Schuiten et le réalisateur François Vives à l’occasion d’un film sur le lotus au Japon, le lotus symbole de spiritualité.

vegetal_cityCité Habitarbre : environnement forestier remodelé, adapté aux nouveaux modes de vie.

Les habitarbres ne sont pas des maisons dans les arbres, mais des habitations conçues pour s’intégrer dans la nature. Exemple : la maison Orejona, conçue en 1976 ; maison personnelle de l’architecte, étudiée comme une sorte d’arche de Noé dans son allure.

Dans l’exposition, divers espaces jeux ont été aménagés pour les enfants, afin qu’ils puissent construire une ville à leur manière.

citevegetale_1Vers la fin de la visite, on retrouve Bruxelles en devenir, une série de dessins de 1800 à l’an 2200.

Je me prends à rêver qu’un jour on écoutera les rêveurs visionnaires comme l’architecte Luc Schuiten et que les enfants de mes enfants vivront dans une ville plus humaine, moins grise, plus gaie.

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Plus d'images et d'informations sur le site de la Cité Végétale de Luc Schuiten, dont les superbes dessins m'ont permis d'illustrer ce petit billet.

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