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mon bonheur est dans la ville
26 juillet 2009

PENELOPE, de Mark Palansky

18907019_w434_h_q80Il était une fois une petite fille née au sein d’une grande famille de l’aristocratie américaine ; seulement cette famille est sous le coup d’une malédiction : le première fille qui naîtra au sein de la famille après le sale coup d’un des rejetons aura un groin et des oreilles de cochon et la malédiction ne pourra être levée que si la jeune fille se fait aimer telle qu’elle est par quelqu’un de son monde.

Et la première, c’est Pénélope. La chirurgie esthétique s’avérant impossible, il ne reste plus qu’à trouver, au sein de la descendance de l’aristocratie américaine, un jeune homme qui aimerait la jeune fille telle qu’elle est.

En attendant ce beau jour, Penelope apprend la musique, les langues, mais ce qui la passionne surtout c’est la botanique – et ce qu’elle aimerait par-dessus tout c’est sortir de sa prison dorée car sa maman la couve outre mesure. Elle a même été jusqu’à simuler la mort du bébé pour qu’un journaliste en quête de sensation ne puisse la photographier. Journaliste-nain qui fut blessé au cours de la dispute et qui désormais veut sa revanche.

Plusieurs prétendants se présentent et tous fuient dès qu’ils aperçoivent Penelope, qui est pourtant bien charmante avec ce petit grouin ; la jeune fille est douce, intelligente, belle car comme le lui répète sa mère, elle n’est pas ce visage, elle est quelqu’un de merveilleux au fond d’elle et qui apparaîtra comme par enchantement ! Plus vite dit que fait !

Sur ces entrefaits, un des scions de la nouvelle aristocratie américaine est allé hurler dans un journal qu’il a vu un monstre à tête de cochon ; chacun lui rit au nez, sauf notre paparazzo-nain. Ensemble, ils vont chercher quelqu’un susceptible de conquérir Penelope ; celui-ci est Max, jeune « prince », charmant mais joueur invétéré qui voit là une possibilité de se refaire une santé à la table de poker. Mais lorsqu’il rencontre Penelope, dont il est tombé amoureux entretemps, de l’autre côté du miroir, il n’a pas le courage d’aller au bout de l’aventure.

Désespérée la petite princesse fuit la demeure parentale ; elle veut sa liberté et elle l’aura ; cachant son petit museau (sous un cache-nez évidemment !) et ayant au passage subtilisé la carte de crédit de sa maman sachant à quel point cet objet est une vraie baguette magique, Penelope aboutit dans un pub dont lui a parlé Max, là où l’on sert la meilleure des bières. Et comme dans tous les contes, voilà qu’apparaît sa bonne fée qui sera sa marraine, la délurée coursière, Annie, blonde, langage de charretier et cœur sur la main.

Pendant ce temps tout le monde est à la recherche de Penelope, les parents, le scion de la grande famille qui veut toujours prouver qu’il n’a pas menti, le nain au téléobjectif, jusqu’à ce que finalement il la demande en mariage, poussé par son père car le monde a découvert le vrai visage de Penelope et tout le monde l’adore. Cependant, il faut toujours que quelqu’un de sa caste l’aime pour lever la malédiction.

J’adore les contes de fées, ce n’est un secret pour personne. D’ailleurs j’attends impatiemment la sortie du Prince Caspian, deuxième épisode des Contes de Narnia.

« Penelope » est une histoire charmante, mais ce n’est pas un scénario original écrit par Leslie Caveny.

Il s’agit en fait d’un conte médiéval, faisant partie des légendes arthuriennes = un des chevaliers d’Arthur est tombé amoureux d’une très belle jeune fille vivant dans un couvent et ne dévoilant pas son visage car seul l’amour d’un prince la rendra belle. Tous les autres chevaliers, soi-disant preux, ont déjà fui pourtant un des chevaliers s’accroche et au matin de leurs noces, la jeune fille à tête de cochon se révèle être une vraie beauté et ils vécurent heureux et eurent beaucoup de petits cochons … pardon enfants ! Il s'agit d'une jolie balade moyenageuse: le mariage de Sir Gawain et de la Dame Ragnelle.

Cela ne m’a absolument pas dérangée que ce copier/coller ait été transposé dans notre monde moderne, mais je dois dire que le conte de la légende arthurienne est conté avec bien plus d’humour que le film de Mark Palansky car de ce côté-là, à part quelques situations amusantes et quelques bons mots, c’est un peu faible.

En fait, le récent « Enchanted » de Kevin Lima était nettement plus drôle.

Dans « Penelope » tout est prévisible et le message habituel y est véhiculé : si on s’accepte tel que l’on est, on accède au bonheur. Dans le genre réchauffé !

Je ne dis pas que ce n’est pas bon de répéter que c’est la beauté intérieure qui compte, je ne suis pas parvenue à totalement accrocher.

Heureusement, il y a le charme des acteurs et là commence la vraie magie.

Comme dans la plupart des contes, il y a la « méchante » mère, quoique on ne puisse pas dire de Jessica qu’elle soit méchante, au contraire, elle a tellement peur que sa fille soit blessée, qu’elle préfère la tenir enfermée. C’est l’excellente Catherine O’Hara qui interprète cette mère  étouffante, possessive, osbsédée la beauté et le mariage.

Dans le rôle du papa, tendre, compréhensif mais se sentant très coupable parce que c’est de son côté de la famille qu’ils sont maudits, on retrouve avec plaisir Richard E. Grant (qui n’est pas du tout de la famille de Hugh) ; Richard Grant est toujours très à l’aise dans la comédie et ici il est tout à fait sympathique en père un peu dépassé par les événements.

La bonne fée pas très classe mais ravissante est interprétée par Reese Witherspoone ; elle est absolument excellente. D’ailleurs lorsqu’elle apparaît sur son bolide (une Vespa ailée), le film devient nettement plus amusant ; l’actrice y apporte réellement un touche d’humour décalé qui lui va comme un gant.

Le méchant nain – mais est-il si méchant que ça finalement ? – est interprété par Peter Dinklage.

Quant à l’antipathique héritier d’une grande famille de la bonne société, il est interprété avec beaucoup d’humour également par Simon Woods ; comme toujours, le « méchant » de l’histoire s’avère plus drôle que les autres.

Quant au couple principal, la jolie Penelope – jolie même avec son petit museau de cochon – elle est interprétée avec douceur et tendresse par Christina Ricci, dont je me souvenais du temps où elle interprétait la fille des Adams, la fiancée de Casper et « Mermaids » avec Cher et Winona Ryder, sans oublier la jeune première de « Sleepy Hollow ».

Je sais qu’elle a interprété des rôles nettement plus adultes et intenses entretemps, mais je ne les ai pas vu. En tout cas, c’est une jeune actrice de talent.

Celui qu’elle aime mais qui la fuit est joué par le jeune premier à la mode James McAvoy, qui la joue « beau ténébreux, seul et malheureux dans une vie qui ne vaut rien ».

Bref ils forment un très joli couple et se complètent parfaitement.

« Penelope » a reçu un accueil plutôt chaleureux en tant que comédie romantique, conte moderne plein d’inventivité, etc etc. Je ne suis pas entièrement d’accord avec l’inventivité, car comme je l’ai déjà dit, tout était tellement prévisible que je comprends parfaitement que deux ou trois personnes aient quitté la salle avant la fin.

Certains parlent même de « parentèle » avec les films de Tim Burton, notamment à propos de "Big Fish".

Comme je ne m’ennuyais pas à ce point là, je suis restée. Et je suis aussi restée sur ma faim car je m’attendais à ce que le réalisateur exploite mieux les situations comiques.

Ceci dit, un film rempli de bons sentiments, c’est toujours bon à prendre. Et puis ce sont les vacances, période propice à ce type de film sympathique. Car que l'on ne se méprenne pas, je n'ai pas du tout détesté "Penelope", au contraire, mais l'histoire aurait pu être plus aboutie.

Et puis, il y avait le petit clin d'oeil à la fin, auquel je m'attendais d'ailleurs également, mais c'était rigolo d'attendre jusqu'au bout.

16107_thumb     penelope    

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