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mon bonheur est dans la ville
25 juillet 2009

SINBAD THE SAILOR, de Richard Wallace

sinbadVersion 1947 des aventures du marin des 1001 nuits

Quoi de plus sympathique que de passer une soirée festive en compagnie d’une série d’acteurs dont il est évident qu’ils s’amusent dans leur rôle.

Dans un port, quelque part en Orient, Sinbad le Marin conte ses exploits à un auditoire qui n’est pas vraiment intéressé, ayant déjà entendu ces histoires des dizaines de fois. D’autant plus que le marin a l’art d’enjoliver ses récits.

Avec son ami Abbu, il s’approprie un bateau sur le point de se fracasser sur les rochers ; tout l’équipage est mort empoisonné. Le bateau lui appartient donc.

Dans la cabine du capitaine, Sinbad découvre une carte de l’île de Daryabar, où se trouverait le trésor d’Alexandre le Grand. La carte disparaît pratiquement sous ses yeux mais au cou il a un médaillon exactement pareil à un vitrail du navire.

Un émir souhaite lui aussi acquérir ce trésor, afin qu’il lui apporte encore plus de puissance qu’il n’en a déjà. Auprès de lui il y a la belle Shireen, princesse de Perse, mais jeune personne pleine de duplicité, comme Sinbad – marin, voleur, joli cœur – va bientôt l’apprendre à ses dépens.

Car dès qu’il a posé les yeux sur la princesse, il est conquis et prêt à tout pour elle, avec elle. La belle lui fait croire tout ce qu’il veut, il ne sait pas encore qu’elle aussi est prête à tout pour être riche et puissante.

Il reste encore un personnage très mystérieux, un certain Jamal, que tout le monde craint et hait, mais dont personne ne connaît le vrai visage.

Même pas celui qui dit tout savoir, Melik le barbier de Sinbad.

Tout ce joli monde se retrouve donc sur les mers, à voguer vers une île mythique, à la recherche d’un trésor tout aussi mythique. Sinbad a fait croire qu’il était le prince Ahmed, puisqu’il porte au cou le médaillon de ce prince enlevé à son père, l’aga de Daryabar.

Bien des aventures guettent encore notre beau marin et la belle de ses rêves avant d’être à Daryabar.

C’est Douglas Fairbanks Jr, fils du célèbre acteur du cinéma muet Douglas Fairbanks – qui fut d’ailleurs Sinbad dans une version muette - qui interprète ce Sinbad plein d’humour, bondissant, pétillant de bonne humeur. Je n’ai pu m’empêcher de le comparer à Errol Flynn dans « Robin des Bois », tant les personnages se ressemblent.

Ses cascades, que Fairbanks Jr, comme Sr, exécutait en personne sont organisées comme un ballet et pleines de panache.

C’est la très belle Maureen O’Hara qui joue la princesse Shireen, ravissante créature au double visage, même s’il est très beau.

Maureen O’Hara renia ce film dans son autobiographie, tout en reconnaissant qu’il lui fallait bien trouver des jobs à ses débuts.  Pourtant, même s’il est effectivement assez drôle de la voir en costume oriental, son visage expressif exprime à la perfection les multiples sentiments qui l’habitent.

Un très jeune Anthony Quinn interprète l’émir et c’est Walter Slezak qui joue Melik le barbier trop poli pour être honnête.

Pour qui la connaissent, on reconnaît dans la suivante de Shireen, l’actrice Jane Greer qui est également très peu crédible en jeune fille de harem. Son maquillage pour la rendre plus « couleur locale » est tellement exagéré qu’il en est risible.

Côté costumes et décors, c’est totalement hollywoodien. Les couleurs de la technique « technicolor » ajoute au caractère complètement et délicieusement kitsch du film.

Car ici on est dans le « tout studio », pratiquement aucun effet spécial, sauf celui de la lampe « magique ». Les batailles au sabre sont  réglées comme un ballet. Evidemment à l’ époque des décors numériques, tout cela fait sourire, mais abstraction faite de tous les effets spéciaux de notre époque, voilà un petit film très savoureux, drôle et sympathique.

Point ici non plus d’effets spéciaux concoctés par le maître du genre, Ray Harryhausen, dont « Le Voyage de Sinbad » est l’un des chefs d’œuvre et dont j’aurai l’occasion de parler prochainement.

Kitsch peut-être, mais à suivre sûrement.

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