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mon bonheur est dans la ville
24 juillet 2009

BLADE RUNNER, de Ridley Scott

 

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The Final Cut (2007)

 

D’après une nouvelle de Philip K. Dick

 

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En 2019 la terre n’est plus qu’un lieu  où il ne fait pas bon vivre, l’air y est complètement vicié suite aux guerres radioactives qui ont détruit faune et flore. Du coup, les gouvernements ont recommandé aux terriens survivants de s’expatrier vers d’autres planètes, comme Mars qui est en processus de colonisation.

Afin d’encourager les départs vers Mars, les terriens se voient attribués un « répicant », c’est-à-dire une intelligence artificielle créée par la Tyrell Corporation.

Pour l’instant, ces androïdes sont entrés dans la phase Nexus 6, dont la biologie est proche des hommes mais ayant une durée de vie limitée. Ces réplicants n’ont guère d’empathie, ni autre sentiment, mais au fil du temps se sont mis à éprouver une sorte de sentiment pour leurs congénères.

Ces réplicants sont de modernes esclaves, des êtres inférieurs, à qui on a confié les tâches les plus dangereuses, les plus basses, ou qui servent d’objets de plaisir.

Une révolte des réplicants dans une colonie martienne les a bannis de la terre définitivement.

Six d’entre eux ont fui et sont revenus sur terre ; ils portent un nom et un numéro de série pour les identifier après qu’on les ait mis à « la retraite », c’est-à-dire qu’ils aient été tués. Deux d’entre eux sont déjà « retraités », mais il en reste quatre à rechercher et abattre car leurs intentions ne sont pas très pacifiques.

18902210_w434_h_q80Afin de les retrouver il existe des « Blade Runners », des détectives particulièrement entraînés à les reconnaître ; pour cela il existe un test, le Voight-Kampf. L’un des meilleurs Blade Runners est à l’hôpital aussi le chef de police fait-il appel à Rick Deckard, un Runner qui a démissionné.

On l’oblige à reprendre du service. Il va donc rendre visite tout d’abord à la Tyrell afin d’obtenir de plus amples renseignements ; c’est là qu’il fait la connaissance de la superbe secrétaire Rachael, qui refuse de croire qu’elle est une androïde. Elle sait qu’elle a des souvenirs, mais comme le dit Tyrell, ils sont ceux de sa nièce.

Après avoir éliminé Zorah, qui fait vivre les androïdes grâce à son emploi, Deckard retrouve Leon, qui résiste, mais lui non plus ne pourra résister longtemps ; c’est Rachael qui interviendra pour le « mettre à la retraite ». Elle rejoint Deckard chez lui.

Roy Batty, qui semble être devenu le chef, a l’intention de pénétrer dans la Tyrell afin de rencontrer leur créateur et demander une prolongation de vie. Pour cela, ils ont besoin d’un certain Sebastian, créateur d’androïdes ultra-perfectionnés. Sebastian est un pauvre homme, atteint de progenia, pour qui la seule joie est la création d’automates. Batty et sa compagne Pris ont besoin de Sebastian pour arriver à Tyrell. Batty se sert donc de lui ; lorsqu’il apprend que rien ne peut être modifié, Sebastian et Tyrell ne pourront s’en tirer aisément.

Pendant ce temps, Pris est aux prises avec Deckard chez Sebastian ; lorsqu’il arrive à ce qu’elle soit « mise à la retraite », Batty revient et désormais, l’affrontement est inévitable entre le « bon » et le « mauvais ». Est-il si mauvais que ça ?

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Revenu chez lui, Deckard croise Gaff, qui lui confirme qu’il reste un « réplicant » ; Rick entre dans l’appartement où Rachael est toujours vivante, à son grand soulagement.
Pourtant Gaff, qui est aussi un Blade Runner, est passé par là : une petite licorne origami le prouve.

 

 

 

 

 

 

 

 

18902258_w434_h_q80En 1982, je me suis comme tout le monde précipitée pour voir ce qui restera à tout jamais l’un des chefs d’œuvre du film de science-fiction.

Puis, plus tard, voilà que j’apprends qu’il n’existait pas moins de 5 versions de ce film, celle de 1982 étant la copie destinée à la diffusion internationale, avec un « happy end » exigé par les producteurs et désapprouvée par le réalisateur Ridley Scott.

En 1997, paraît en dvd le « Director’s Cut », la version du film approuvée par Ridley Scott.

A l’occasion du 25ème anniversaire de la sortie du film a été édité un coffret reprenant toutes les versions plus d’autres bonus ; dans ce coffret figure notamment « The Final Cut », version représentant la direction artistique complète du réalisateur telle qu’il l’annonce dans son avant-propos.

Après visions de toutes les versions, je comprends la frustration du réalisateur face à la version « made in Hollywood » de la fin du film, avec la voix off de Deckard qui emmène Rachael vers le nord, mais très franchement, bien que je sois très cinéphile, j’ai troué l’abattage promotionnel autour de ce coffret de 5 disques légèrement surfait.

La fin voulue par Ridley Scott est en quelque sorte aussi un happy end, il reste simplement plus de questions ouvertes quant au futur de Deckard et Rachael.

Par ailleurs, toutes les modifications annoncées quant aux différences ne sont pas tellement nombreuses et pas si flagrantes non plus.

J’ai l’impression qu’il s’agit, de la part de Ridley Scott, d’une petite envie de « chipoter », de ruer dans les brancards face aux diktats de producteurs, mais il n’empêche que je maintiens que ces différences ne font pas de la version 1982 un mauvais film, au contraire.

D’ailleurs Harrison Ford lui-même exprima cette opinion lorsqu’il revit la version du « final cut » ; pour lui il s’agit plutôt d’un ego blessé qui a eu envie de remettre les pendules à l’heure mais qui ne change pas grand’chose à l’histoire.

Il n’empêche, comme je le disais plus haut, que ce film est réellement un chef d’œuvre qu’il est très plaisant de revoir.

D’abord pour son atmosphère oppressante, typique des univers cyberpunk (voir « Renaissance »).

Ensuite par la présence constante de métaphores religieuses : Tyrell est le « père créateur » des réplicants, donc dieu. Les réplicants sont des anges déchus, puisqu’ils viennent d’un autre lieu situé dans les cieux ; Batty se fait des stigmates, à la fin il lâche une colombe.

Sans oublier l’image convenue et stéréotypée de la femme : Rachael est une assistante, limite femme fatale ; Pris est un objet de plaisir ; Zhora est danseuse nue (ou presque) avec un serpent comme accessoire.

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250px_198393434_31de5b5eb2_bQuant aux décors, ils sont dus notamment à Moebius et Syd Mead. Mais également à Douglas Trumbull à qui l’on doit les effets spéciaux de « 2001, Space Odyssey ».

C’est Hong Kong qui a inspiré le Los Angeles de 2019

 

 

Harrison Ford y est formidablement sombre, cynique et désabusé, avec au cœur cette petite envie de sauver la belle en détresse, même si cette belle est une nouvelle version particulièrement améliorée des « réplicants ».

18902075_w434_h_q80Sean Young est une superbe Rachael, fortement maquillée ce qui lui donne effectivement une allure de « poupée ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18902228_w434_h_q80Dans le rôle de Roy Batty, on trouve le très beau Rutger Hauer, fort inquiétant en androïde décidé à tuer pour obtenir ce qu’il veut.

 

18902255_w434_h_q80Zohra est jouée par Joanna Cassidy et c’est Daryl Hannah qui interprète la jolie Pris.

Leon est l’autre réplicant mâle du groupe et est joué par Brion James.

 J’ai retrouvé avec plaisir Edward James Olmos en Gaff. Olmos est un acteur que l’on ne voit plus suffisamment au cinéma, mais qui fait une belle carrière à la télévision.

William Sanderson est J.F. Sebastian, veritable genie de l’informatique qui semble être le seul personnage rempli d’humanité dans cette histoire.

En tout cas, certainement plus que Tyrell qui doit sa fortune aux replicants esclaves ; il est joué par Joe Turkel.

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Un film qui reste un incontournable du cinéma de science-fiction (mais qui doit beaucoup à "Metropolis").

 

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