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mon bonheur est dans la ville
23 juillet 2009

THE TIGHTROPE WALKER, de Dorothy Gilman

gilmanCertains livres pour adultes ressemblent un peu à des livres pour la jeunesse, en raison de l’ambiance et des personnages.
C’est ce que j’ai ressenti dès l’instant où j’ai commencé à lire ce sympathique polar de Dorothy Gilman.
Tout d’abord il m’a été impossible de le lâcher car la quête de la mignonne Amelia est probablement celle de chacun d’entre nous, à savoir se chercher, vaincre nos peurs les plus profondes et enfin, après s’être trouvé, être capable de danser sur un filin à plusieurs mètres du sol, sans filet et surtout sans regarder en bas

Amelia Jones est timorée, depuis ce jour où elle découvrit sa mère pendue au grenier, elle a eu peur de vivre. Et probablement déjà bien avant, car sa mère avait le don de la torturer subtilement, la rejettant régulièrement après quelques vagues marques d’intérêt.
Une mère abusive, toxique, comme certains d’entre nous ont connu et ont mis des années à se libérer.

Grâce à un psychiatre elle va commencer à se découvrir et réaliser qu’il y a certaines forces en elle qu’elle ne soupçonnait pas. Cela l’amène à découvrir une petite boutique de brocante, qu’elle est capable de racheter grâce à un héritage et ce sera son premier pas vers la vraie liberté. En nettoyant un orgue de Barbarie, elle découvre un bout de papier sur lequel figure un message d’une certaine Hannah disant en l’occurrence que « bientôt on va me tuer et ni Nora ni Robin n’en sauront rien ».

Après une visite à un graphologue expérimenté, également psychologue, Amelia n’aura de cesse de découvrir qui est cette « Hannah » dont elle se sent si proche. La jeune femme va entreprendre une chasse au trésor, ressemblant à un jeu de piste, rencontrant une multitude de personnages drôles ou bizarres, tous étant un indice supplémentaire sur une piste qui mènera dans le Maine en compagnie de Joe, le graphologue, où se trouve la solution de l’énigme et la surprise sera de taille pour Amelia, dont la vie sera aussi en danger. Elle saura, grâce à ses découvertes, qu’effectivement le hasard n’existe pas et que notre vie à tous à un but bien précis en relation avec l’univers dans lequel nous évoluons.

Je regrette pour les lecteurs qui ne lisent pas l’anglais que ce petit polar vite lu n’ait pas été traduit, car il est très drôle. Surtout la série de personnages hétéroclites que rencontre Amelia au début de son enquête. De la superbe amazone servant de modèle à un peintre raté jusqu’au vieux et pervers colonel en retraite, en passant par le guru sage et philosophe qui l’aide dans sa quête personnelle ainsi que l’ex-propriétaire de sa boutique de brocante, ils sont tous plus amusants les uns que les autres.

J’aime beaucoup les romans de Dorothy Gilman - créatrice de la réjouissante Mrs. Pollifax, non seulement parce qu’ils se lisent vite, parce qu’ils sont un vrai moment de délassement, ils sont bourrés d’humour et de personnages parfois hilarants (je vous recommande la rencontre avec le vicelard colonel à la retraite, j’en ris encore), mais aussi parce qu’ils ont un délicieux parfum rétro où l’on retrouve des personnages dignes du « flower power » et des années 70.

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