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mon bonheur est dans la ville
22 juillet 2009

DEATH IN HYDE PARK, de Robin Paige

arton1840Edward VII qui a finalement pu succéder à sa mère la reine Victoria, va enfin pouvoir être couronné. Ce couronnement a failli ne pas voir le jour d’autant plus que la désastreuse Guerre des Boers et une appendisectomie ont mis quelques bâtons dans les roues du nouveau roi. Mais le grand jour est arrivé et ne voilà-t-il pas que c’est le moment choisi un jeune anarchiste pour se faire exploser en petits morceaux, explosion destinée en réalité au roi et à la reine d’Angleterre.

Les Anglais pourtant se réjouissaient de ce couronnement, la noblesse surtout , car en y réfléchissant bien, avec un seul diamant ornant la coiffure d’Alexandra, on aurait pu nourrir toute une rue dans l’East End misérable. C’est en tout cas la réflexion que se fait Jack London de passage à Londres au cours d’un long périple à travers l’Europe.

Lord Sheridan, ami d’Edward VII, du temps où il était encore le Prince de Galles, est prié de mener une enquête. L’explosion a provoqué un beau tollé, toute l’Europe craignant sans arrêt des menaces terroristes de la part des anarchistes. Il est vrai que Londres pullule de toutes les factions révolutionnaires possibles et imaginables en 1902, sans oublier les agents provocateurs envoyés par le tsar afin de retrouver les assassins d’un membre de la famille impériale.

Le Yard et sa « Special Branch » qui tente d’infiltrer tous les milieux contestataires recherche donc l’aide de Lord Sheridan, dont les sympathies pour les plus démunis sont cependant bien connues ce qui fait de lui l’un des rares lords « socialistes » de l’Angleterre edwardienne. Il va donc accepter à contre-cœur cette enquête tout en espérant pouvoir faire éclater la vérité et sauver la tête des 3 personnes accusées d’attentat.

Un quatrième suspect est parvenu à fuir, il s’agit de la très déterminée Charlotte Conway, la propriétaire du journal anarchiste où travaillait l’infortuné jeune homme dont la bombe a explosé de manière imprévue ; celle-ci va d’ailleurs rapidement croiser la route des Sheridan en trouvant refuge chez eux.

Plus Charles Sheridan avance dans son enquête et plus il est convaincu que les soi-disant preuves accusant les anarchistes ont été délibérément placées là par un policier haineux bien décidé à faire son chemin dans la police.

Comme toujours, Lord Sheridan recevra l’aide non-officielle de son épouse Kate Ardleigh, connue de tous sous le pseudonyme de « Beryl Bardwell », auteur de romans policiers à succès, et surtout femme au grand cœur luttant pour que les femmes dans la société reçoivent enfin une éducation leur permettant de se prendre en charge.

Bien que jusqu’à présent j’aie apprécié cette sympathique série de polars situés dans l’Angleterre edwardienne, j’ai trouvé que cette dixième aventure du couple Sheridan-Ardleigh partait un peu dans tous les sens. Les époux Albert, écrivant ensemble sous le pseudonyme de Robin Paige, semblent avoir eu envie d’écrire un roman historique plutôt qu’un polar avec toile de fond historique. Cela part un peu trop dans tous les sens, des descriptions de la vie des nobles jusqu’à celle des miséreux, descente dans le monde des anarchistes et comploteurs en tout genre.

Utilisant leur habituelle technique de mêler des personnages ayant réellement existé aux personnages de fiction de leur série, les Robin Paige font intervenir ici le célèbre écrivain Jack London, en brossant de lui un portrait très peu flatteur il faut l’avouer, même s’ils ne remettent pas en doute ses talents de journaliste/écrivain/aventurier. On fait également une descente dans la société des « Fabian », les socialistes intellectuels anglais du début du 20ème siècle (dont fit partie un temps le grand H.G. Wells).

Bref selon l’adage « Qui trop embrasse mal étreint », ce polar cesse très rapidement d’être palpitant pour devenir carrément lassant, ce qui est fort dommage car l’intrigue était intéressante, tout comme tout l’arrière-fond historique l’est aussi, l’amalgame des deux a malheureusement rapidement fatigué la lectrice que je suis, grande amateure pourtant de polars historiques. De plus, je trouve que plus la série avance et plus Lord et Lady Sheridan des Paige ressemblent à Charlotte et Thomas Pitt d'Anne Perry.

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