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mon bonheur est dans la ville
19 juillet 2009

MRS. JEFFRIES AND THE FEAST OF ST. STEPHEN, d'Emily Brightwell

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L’inspecteur Witherspoon, l’étoile montante de Scotland Yard, n’est pas conscient qu’il doit ses multiples success de detection à toute sa domesticité qui s’amuse non seulement à jouer les detectives-amateurs par plaisir personnel, mais aussi parce que l’homme est tellement bon qu’ils veulent lui rendre à leur façon la sécurité qu’il leur apporte. Car dans l’Angleterre victorienne il ne fait pas bon être domestique ; ceux-ci sont traités comme des moins que rien, surtout si leurs patrons sont issus de la haute société. Or Witherspoon traite son personnel avec respect, ce qui lui vaut le leur.

Là, pour le moment, ils se tournent tous un peu les pouces car Noel approche – hé oui, encore une fois, c’est fou ce que le temps passe vite - le temps comme le crime ne s'arrête jamais.

 

Smythe, le cocher, est parti en catastrophe pour l’Australie où il voulait honorer une dette d’honneur, ce qui a laissé la jeune Betsy seule et désemparée, devant expliquer que leur mariage est  reporté. Ce qu’elle n’arrive pas à lui pardonner n’est pas qu’il soit parti honorer sa dette, ce qui est dur pour la jeune fille est qu’elle a été seule à affronter les regards apitoyés de leurs amis.

Et voilà que, sans crier gare, resurgit Smythe dont la tâche australienne est enfin terminée et qui est tout surpris que sa fiancée lui batte froid ! Les hommes, j’vous jure !

En même temps que le retour de Smythe arrive un meurtre à résoudre, et dans les plus brefs délais évidemment puisque tout doit être résolu avec les fêtes de Noel et le congé qui s’en suit.

Le mort est un homme de l’aristocratie, veuf, pas particulièrement sympathique, certainement peu correct avec ses gens de maison, mais pas au point de se faire tuer. Pourtant, au dîner qu’il organisait ce soir-là, il s’écroule dans son assiette – donnant en apparence les signes d’une crise cardiaque.

Appelé sur les lieux, l’inspecteur Witherspoon et le constable Barnes sont étonnés par les dernières paroles émises par le mort ; ces mots laissent entendre que Stephen Whitfield aurait été victime d’un empoisonnement à la digitale. Bien que tous les invites s’insurgent à ces mots, Witherspoon leur fait comprendre qu’ils sont désormais non seulement les témoins mais aussi les suspects dans son enquête.

Enquête qui va s’avérer particulièrement difficile pour l’inspecteur et le constable, mais également pour Mrs. Jeffries et toute la maisonnée, ainsi que leurs amis l’excentrique Américaine Luty Crookshanks et son butler.

Le meurtre à la digitale ne fait plus aucun doute, des résidus ayant été trouvés dans la bouteille de vin apportés par un couple invité – qui jure ses grands dieux qu’ils n’y sont pour rien. Bin tiens !

Une autre invitée est soulagée de la mort de Whitfield, car il avait l’intention de lui imposer le mariage ; situation qui ne plaisait pas non plus à la belle-sœur du mort, bref beaucoup de petites complications mais pas de vrai motif de meurtre.

Ce sera lorsqu’elle aura pris le problème « à l’envers », que Mrs. Jeffries commencera à entrevoir une solution mais là il va falloir faire très vite pour prouver ses conclusions car l’ignoble inspecteur Nivens, qui déteste Witherspoon mais a des amis en très haut lieu, tente de lui arracher l’enquête.

Bien que Mrs. Jeffries soit présentée, à tort, comme la « Miss Marple » de l’ère victorienne, il y a dans les enquêtes écrites par Emily Brightwell la même ambiance que dans les romans de Lady Agatha, de Patricia Wentworth ou de Dorothy Sayers.

J’ai donc retrouvé avec un immense plaisir cette fine équipe qui se met en quatre pour leur employeur qui,  il faut bien le dire, patauge bien souvent. Heureusement, son adjoint le sergent Barnes a bien compris le rôle joué par « Mrs. J. » et son équipe, aussi leur apporte-t-il son aide inconditionnelle, de même que le médecin légiste, le Dr. Bosworth.

Même si certaines situations commencent à se répéter depuis les trois derniers romans, je n’ai pas été capable de lâcher « Mrs. Jeffries & the Feast of St. Stephen » en raison de la course contre la montre afin de trouver un assassin des plus mystérieux et j’avoue que j’ai été totalement prise par surprise lorsque la solution FUT révélée ; la recherche du meurtrier était plutôt passionnante, mais pas très originale, par contre la révélation du criminel est étonnante et ingénieuse.

Le livre est très divertissant, on sourit beaucoup, surtout aux difficultés de Smythe face à sa Betsy – ce qui porte quand même un peu sur les nerfs des autres habitants de la maisonnée.

On retrouve le joyeux Fred et l’abominable Samson, un chien et un chat sauvés par le jeune valet de pied. Contrairement à Fred le chien qui adore tout le monde, Samson n’a d’yeux que pour la cuisinière, mais tous les autres l’évitent soigneusement car c’est réellement un chat des plus hargneux – et sans le moindre sentiment de reconnaissance pour ceux qui l’ont sauvé.

Bref, une lecture très délassante, fort sympathique et distrayante, écrite simplement sans fioriture et avec des personnages réellement très attachants.

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