L'ART DES LISTES, de Dominique Loreau

Simplifier, organiser, enrichir sa vie

Chaque année, depuis un certain temps déjà, je commence l’année avec un livre que je surnomme « mon livre positif », celui qui va m’accompagner tout au long de l’année.

Cette année, j’ai jeté mon dévolu sur ce livre très sympathique – à double titre puisque c’est un cadeau d’amitié.

Les listes, nous en écrivons toutes ; à commencer par la liste des courses à faire (celle qu’on oublie systématiquement et qui fait que l’on revient avec des choses dont on n’avait pas vraiment besoin !).

Les lectrices de la blogosphère « littérature » connaissent bien le phénomène de la liste aussi ; la plupart d’entre nous sont passées « maître ès-LAL » car non seulement nous avons notre LAL à nous, mais elle n’arrête pas de s’allonger quasi quotidiennement en visitant les blogs amis. Les portefeuilles en font une dépression grave et parfois – en tout cas pour moi – souffle un vent de panique en pensant au fait qu’une seule vie ne suffira jamais à arriver non seulement au bout de la PAL (Pile à Lire), mais encore moins de la LAL (Livres à Lire). Mais pourquoi n’avons-nous pas neuf vies nous ?

Néanmoins, rédiger une liste peut aller bien au-delà des courses, des livres, des tâches ménagères (d’ailleurs, la liste des lessives et autres joyeusetés de ce type est interdite de séjour chez moi !).

Dominique Loreau considère même que la liste de ce qu’il faut rapporter du marché pourrait devenir un vrai poème – là peut-être si on fait rimer « poireau » avec « Poirot » (comme mon Hercule adoré), mais qu’on ne me fasse pas croire qu’il y a de la poésie à écrire : passer l’aspirateur, faire la lessive et la vaisselle. Ça jamais !

Etablir une liste n’a rien d’anodin, pour l’essayiste, il s’agit réellement d’ un art véritable d’écriture.

Après un bref rappel historique - qui tend à prouver que les listes existent depuis la nuit des temps ou presque, qu’il s’agit d’un art ancestral remontant jusqu’à l’Antiquité (recencement des populations par exemple) en passant par le Moyen-âge où les moines établissaient des listes d’ingrédients d’apothicaires, sans oublier les encyclopédies ou les livres de recettes culinaires qui sont un art de la liste porté à la noblesse du geste.

« L’Art des Listes » est divisé en cinq parties =

1.     listes pour se simplifier les mécaniques de la vie ordinaire

2.     listes pour apprendre à mieux se connaître

3.     listes pour prendre soin de soi

4.     listes des mille et un plaisirs

5.     listes mode d’emploi.

La liste peut matérialiser les rêves qui trottent dans la tête, être un petit aide-mémoire de mots destinés à la rédaction d’un billet, la liste peut être celle des souvenirs, heureux et malheureux, servir de théraphie si besoin est.  Il y a aussi la fameuse liste des dépenses (celle qui donne des cauchemars), et une liste que je n'ai jamais respectée de toute ma vie (en dehors de celle du ménage) : la liste "budget".

Chaque partie suggère des exemples de listes, mais bien sûr tout cela n’est pas exhaustif, la liste idéale est celle que l’on invente.

« L’Art des Listes » est un livre ludique, un livre bonheur. C’est avec une vraie joie que j’en fais mon « livre positif 2009 » ; il aura une place privilégiée sur ma table de chevet afin d’y piocher une page au hasard, comme ça simplement pour le plaisir.

Et lorsque l’envie me prendra d’établir une liste sur les sentiments, j’y mettrai en toute première place l’Amitié, sur la même ligne que l’Amour – et le nom de celle qui me l’a offert.

Rien que pour cela c’est un vrai « livre positif ».