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mon bonheur est dans la ville
18 juillet 2009

THE WENCH IS DEAD, de Colin Dexter

41lgm3m3dWL__AA240_L’inspecteur en chef Morse, cloué sur un lit d’hôpital avec un ulcère perforé, reçoit un petit livre édité par le cercle culturel d’Oxford et relatant un crime sur le Canal au 19ème siècle.

A cette époque, Joanna Franks, une jeune femme désireuse de voyager à peu de frais (le train coûtait une fortune) paie son passage sur une péniche. Son cadavre sera découvert peu après quasi défiguré, portant des traces de viol et, bizarrement, sans ses chaussures.

Morse est aussi perplexe parce que sans raison apparente elle s’est mise à avoir des troubles du comportement. Le cadavre ayant été reconnu par son époux, grâce à un grain de beauté derrière l’oreille, les 4 membres de l’équipage sont condamnés à mort. Trois seront pendus et le 4ème est envoyé en Australie, terre des bagnards anglais au 19ème siècle.

L’inspecteur, de plus en plus intrigué par ce qu’il lit, commence à se demander si l’équipage était réellement coupable ; il charge son fidèle sergent Lewis ainsi qu’à une visiteuse bibliothécaire, à qui il fait du charme, de l’aider à trouver plus de renseignements sur cette affaire. Tous trois se prennent au jeu et tentent de rassembler des éléments qui confirmeraient (trop tard hélas) que l’équipage était effectivement innocent du meurtre, mais non du vol dont ils étaient accusés. C’est dans le Londres contemporain qu’il découvrira la vérité sur cette sinistre affaire.

L’inspecteur E. Morse a quelques points communs avec notre ami l’inspecteur Wallander : il boit comme un trou, se nourrit mal (c’est ce qui l’a mené à l’hôpital d’ailleurs), il tombe facilement amoureux et il est profondément désabusé.

Il est aussi grand amateur d’opéras et de mots croisés, c’est un érudit en poésie ancienne et musique classique. En dehors de cela il est totalement misanthrope et misogyne, sans oublier assez avare. De plus, il traite son dévoué sergent Lewis avec une désinvolture qui frise le total manque de respect !

Il y a pas mal d’ambiance dans cette aventure-ci de Morse et Lewis, aussi bien celle du 19ème siècle, que celle de l’hôpital où Morse se dispute avec l’infirmière en chef et râle sur tout et tout le monde, sauf la charmante visiteuse.

Amusant aussi de constater que dès que l'un de leurs inspecteurs se retrouve cloué sur un lit d'hôpital, les auteurs de polars parviennent à leur concocter une enquête qui entraîne leurs copains et assistants à tous les azimuths, comme s'ils n'avaient pas d'autre occupation que de satisfaire aux caprices de leur chef et / ou ami qui s'ennuie à mourir.
Ce phénomène a magnifiquement réussi à Josephine Tey avec "The Daughter of Time".

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