Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
18 juillet 2009

THE REMORSEFUL DAY, de Colin Dexter

arton2042Pendant plus d’un an le meurtre d’Yvonne Harrison, une infirmière peu avare de ses charmes, a tenu la Thames Police en haleine et n’a toujours pas été résolu.
A la veille de prendre sa retraite, le Superintendant Strange décide de clore ce dossier et confie l’enquête à l’inspecteur en chef Morse et au sergent Lewis.

A l’époque du meutre, c’est Strange qui coordonna l’enquête, Morse et Lewis étant occupés ailleurs ; au grand étonnement de son adjoint, l’inspecteur en chef n’a aucune envie de s’occuper de cette affaire sordide, son attitude surprend réellement le sergent qui va rapidement être convaincu que Morse cache quelque chose ; il se met à soupçonner l’intégrité de son chef.
Tenterait-il de masquer sa propre, bien que très briève, liaison avec la victime ? Cache-t-il des indices importants, comme cette fameuse paire de menottes avec laquelle l’infirmière était attachée au lit sur lequel on l’a trouvée ?
Les notes de Morse mènent à l’arrestation du fils de la victime mais qui celui-ci sera relâché ultérieurement. Le mari et la fille d’Yvonne Harrison, tout comme le fils, vont à nouveau subir des interrogatoires, avoir l’impression de revivre une fois de plus ce même cauchemar. Chaque fait et geste est à nouveau scrupuleusement étudié.

D’autres morts vont suivre, liées à la réouverture du dossier. Mais en cours d’enquête, Morse qui est devenu diabétique, qui boit toujours trop, qui se nourrit toujours aussi mal, tombe gravement malade et c’est Lewis qui poursuit le travail sur le terrain.

Cette ultime enquête de l’inspecteur Morse et de son adjoint Lewis est aussi la plus émouvante ; il entraîne le sergent à se poser des questions sur son supérieur, à douter de lui, jusqu’à la solution que révélera le Superintendant Strange au jour de son dîner d’adieu. Après treize enquêtes, cette route vers la vérité sur la mort de l’infirmière, se déroule en parallèle avec la fin inexorable de l’inspecteur en chef, l’un des plus érudits de l’histoire des polars, un solitaire appréciant la solitude de son appartement d’Oxford, même si parfois cette solitude le rend mélancolique, un homme appréciant Mozart, Schubert et un recueil de poésies ou la célèbre « Ballade de la geôle de Reading » d’Oscar Wilde, un maître es-mots croisés, un esprit des plus vifs et intelligents.

Ce roman est le plus long de toutes les enquêtes mettant en scène Morse et Lewis. C’est aussi le plus triste. On y découvre un Morse profondément humain, toujours aussi brillant, dévoilant un côté de sa personnalité que son adjoint ne soupçonnait pas, Lewis qui devra désormais se passer de l’impatience de ce supérieur qui n’hésitait jamais à lui faire payer ses boissons lorsqu’ils se rendaient au pub.

Chaque chapitre du roman est assez bref, donnant immédiatement l’envie de passer au suivant bien que le lecteur n’y trouve pas non plus de réponse immédiate. Comme Lewis, le lecteur est perplexe face à l’attitude ambiguë de Morse, il est entraîné sur d’autres voies, l’une d’entre elles étant la maladie de l’inspecteur.

A la fin de « The Remorseful Day » le lecteur a l’impression d’avoir perdu un groupe de copains puisque la disparition de l’inspecteur Morse signifie également la disparition de tous les autres personnages.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 222
Archives
Derniers commentaires
Publicité