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mon bonheur est dans la ville
12 juillet 2009

WHY SHOOT A BUTLER, de Georgette Heyer

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Titre français = Pourquoi tuer un maître d'hôtel ?

Frank Amberley, la trentaine élégante, le sarcasme à fleur de lèvres, n’est pas loin de perdre son flegme tout britannique; sa jeune écervelée de cousine lui a indiqué une route tellement compliquée à travers la campagne anglaise qu’il en a déjà une heure de retard pour le dîner au manoir !

Apercevant une voiture le long de la route et une jeune femme y appuyée,  Amberley espère qu’elle pourra le renseigner, mais bon sang ce qu’elle s’avère désagréable ! Pas très « lady » tout ça !  De plus l’homme assis au volant n’a pas l’air très en forme … Logique ! il est mort d’une balle en pleine poitrine ! La demoiselle en détresse le somme de s’en aller, mais Amberley est tout de même juriste et il y a des choses qu’on ne peut ignorer. Il se rend donc au commissariat où il est reçu par l’inspecteur Fraser qui le déteste cordialement, surtout que l’ironie d’Amberley à son égard n’a pas fléchi.

L’esprit chevaleresque du jeune homme laisse la jeune inconnue hors de sa déclaration, car en fait Amberley a la nette intention de se livrer à son dada de détective-amateur, convaincu de l’imbécillité de la police.

Au manoir, son oncle n’apprécie guère la visite du chef de la police demandant l’aide officielle de Frank vu les limites de l’inspecteur. L’homme trouvé mort était le majordome du domaine voisin et sa mort surprend vraiment tout le monde. En effet, « Pourquoi tuer un butler ? »

Frank fait la connaissance du propriétaire de Norton Manor, un homme d’apparence joviale mais à l’humeur un peu changeante ; il y retrouve un copain d’études fiancé à la demi-sœur du chatelain ; les deux jeunes gens ont hâte d’être mariés afin d’échapper à l’ambiance étrange du domaine où le valet de pied Collins a repris le rôle de majordome à titre intérimaire. Ce Collins est un type étrange, écoutant aux portes, épiant chacun.

Au village Amberley revoit ponctuellement la jolie Miss Brown, paraissant plutôt désespérée mais refusant son aide de manière toujours aussi déplaisante, même lorsqu’il lui ramène son frère, ivrogne malgré son jeune âge. Ce sera cette sale habitude de boire trop qui fera que le jeune Brown tombera dans la rivière. Accident ? Pas sûr car le dénommé Collins avait été menacé par le jeune homme.

Apparemment les jeunes gens d’Ivy Cottage ont partie liée avec Norton Manor et la belle Shirley intrigue de plus en plus notre juriste.

C’est bien évidemment Frank Amberley qui résoudra cette enquête qui dévoilera une sombre histoire de  testament disparu et de secrets de famille.

Georgette Heyer fait partie de ce qu’on appelle « L’Age d’Or » du roman policier anglais, contemporaine d’Agathe Christie, Patricia Wentworth, Josephine Tey. Elle est fort célèbre outre-Manche pour ses romans d’ambiance « Regency », mais s’est essayé avec succès à quelques polars d’humour très pince-sans-rire, comme ce « Why Shoot a Butler ? », que je ne considère pas vraiment comme son plus drôle et mystérieux. Dans ce genre un peu loufoque, c’est « Footsteps in the Dark »  que je considère comme le plus réussi.

Mais il y a dans ce roman policier-ci il y a tout de même quelques ingrédients très amusants sous la forme des policiers un peu bornés et absolument pas fûtés du tout ; le juriste détective-amateur ne leur ménage d’ailleurs pas ses sarcasmes.

Par ailleurs son oncle et sa tante, Lord et Lady Matthews amènent une touche très amusante, lui par ses commentaires sur la manie déplacée de son neveu à se mêler d’enquêtes – les morts du voisinage ça fait tout de même un peu désordre !  Son épouse étant  la fofolle, aux commentaires toujours en décalage avec la situation.  La jolie Shirley est l’élément féminin plein de charme et de mystère et le valet de pied est celui qui ajoute la touche inquiétante.

Le rythme n'est pas toujours très soutenu et le roman paraît, par instant, un peu long; néanmoins, on passe un sympathique et délassant  moment de lecture,

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