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mon bonheur est dans la ville
8 juillet 2009

GRAZIA DELEDDA

rubon9609Prix Nobel de littérature en 1926 , Grazia Deledda naquit à Nuoro en Sardaigne en 1871, au sein d’une famille de la petite bourgeoisie sarde. Elle passa son enfance dans ce village isolé où les gens ne parlaient que la langue logudorese, un dialecte proche du latin.

Jusqu’à l’âge de 10 ans, Deledda suivit l’école primaire du village et reçut ensuite une éducation privée, notamment en français et italien. Les problèmes familiaux pesèrent lourd sur le jeune femme, non seulement en raison de la maladie qui en décima une grande partie mais aussi à cause de problèmes liés à un crime.

Grazia Deledda était une lectrice avide, notamment des oeuvres d’écrivains russes, de Gabriele d’Annunzio et de Giovanni Verga (l’un des fondateurs du verismo , mouvement littéraire italien du 19ème siècle, proche du naturalisme mettant l’emphase sur les instincts et les forces irrationnelles de la passion, ainsi que la peinture de la vie telle qu’elle est réellement.)

Toute l’oeuvre de Deledda décrit la manière de vivre, les us et coutumes des gens du peuple, des petits propriétaires terriens, des serviteurs et des bergers. La vie ordinaire des gens simples, ainsi que les coutumes rurales la rapprochent particulièrement de Verga qui dépeignait, lui, la vie des paysans siciliens.

En 1900, Grazia Deledda épousa un employé de l’état civil à Mantoue dont elle eut deux fils. Le couple s’installa à Rome mais la Sardaigne demeurait proche de son coeur ; elle fit de fréquentes visites à Nuoro.

Deledda commença, très jeune, à rédiger des poèmes ; son premier roman " Sangue Sardo " fut publié lorsqu’elle était âgée de 17 ans. Elle écrivait à la cadence d’un livre par an produisant ainsi plus de 40 romans. Par ailleurs, c’est elle qui fit la première traduction en langue italienne du roman de Balzac, Eugénie Grandet. Ses nouvelles intitulées "Tradizioni Popolari di Nuoro in Sardegna" fut un énorme succès car elle y décrit les coutumes du village où elle passa son enfance ; l’intérêt folklorique du livre fut immédiat.

Grazia Deledda fuyait les mondanités et vécut à Rome de manière plutôt retirée malgré sa célébrité. C’est probablement pour cette raison que la montée du fascisme et de Mussolini eurent peu d’influence dans son oeuvre. La seule fois où Deledda quitta l’Italie, ce fut en 1927 pour assister aux cérémonies du Prix Nobel.

Elle mourut le 15 août 1936 à Rome et son roman autobiographique "Cosima" fut publié un an plus tard. Avant cela avait paru " Il paese del vento ", lui aussi à large tendance autobiographique. "Il Vecchio della Montagna " fut le premier de ses nombreux romans à mettre en scène un être frustre et à illustrer les ravages de la passion physique.

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