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mon bonheur est dans la ville
6 juillet 2009

THE LAST LEGION, de Doug Lefler

lastTrès sympathique nanar que cette “Dernière Légion” à prendre totalement au deuxième degré, ce qui permet un bon moment de détente. Bien sûr si on recherche une éventuelle vérité historique, on est mal pris. Mais abstraction faite de cela, le film est amusant à regarder comme le fut pour moi « King Arthur » tellement détesté par les critiques et une partie du public.

 

 

 

Les spectateurs de notre époque, de toute évidence, sont devenus beaucoup plus difficiles qu’auparavant, du temps où le beau Steve Reeves en jupette effectuait les « Travaux d’Hercule », où les « 300 Spartiates » ne faisaient pas gicler les têtes et les membres de leurs opposants mais mourraient dignement dans les Thermopyles après de longs palabres. C’était aussi l’époque des décors en carton pâte où le Colosse de Rhodes s’écroulait gracieusement dans la mer et où le spectateur « marchait à fond » sans chercher midi à quatorze heures en sachant qu’il regardait une histoire tirée de la mythologie des peuples.

 

 

 

J’ignore ce qui a déclenché le phénomène intellectualisant mais on dirait que ce style de film n’amuse plus personne désormais.

 

« Plus personne ? » Hé non ! il reste une irréductible cinéphile que tout cela amuse beaucoup, qui regarde cela comme un livre d’images surranées dans une vieille bibliothèque.

 

 

 

Alors, je vous raconte (pour une fois que j’ai tout compris dans me fatiguer les neurones !) =

 

Il y a bien longtemps, une épée très particulière fut forgée pour Jules César qui la transmit à ses descendants ; lorsqu’elle échut à Tiberius, celui-ci la cacha afin qu’elle ne tombât point en des mains ennemies et indignes. Seul selui qui en serait vraiment digne la retrouverait.

 

 

 

En l’an 470, Rome s’apprête à couronner son nouveau César, le jeune Romulus Augustus dont le père vient de renvoyer Ambrosinus son précepteur, sage et philosophe. Hélas, cette même nuit les Goths entrent dans Rome et la saccagent. Ils tuent les parents de l’enfant sous ses yeux et peu d’hommes de sa garde personnelle échappent au massacre.

 

 

 

 

 

Dans cette garde personnelle du petit roi, il y a Aurelius, soldat qui aime Rome, ayant passé sa vie à se battre pour elle, mais qui est sans illusions sur les politiciens et les philosophes.

Ceux qui ont en ont réchappé ont été envoyés sur l’île-forteresse-prison de Capri.

 

 

 

Un Goth particulièrement haineux à l’égard de Romulus veut l’égorger afin d’en finir avec ce symbole  de la puissance de Rome, mais son supérieur comprend l’intérêt de garder l’enfant en vie et l’envoie aussi à Capri en compagnie du précepteur, entretemps revenu.

 

 

 

Le fidèle Aurelius, ayant aussi échappé au massacre, est envoyé par son ami sénateur vers Capri pour sauver l’enfant et libérer ses hommes. Un soldat de l’empereur de Constantinople doit l’accompagner ; ce jeune garde sera un allié précieux vu ses capacités guerrières. Si seulement il ôtait son heaume !

 

 

 

Donc tout le monde se retrouve à Capri (et c’est pas fini).

 

 

 

Lorsque le soldat étranger ôtera son heaume, ô surprise il s’agit d’une ravissante guerrière dont il vaut mieux être l’allié que l’ennemi, croyez m’en. Peu échappent à ses coups de sabre.

 

Finalement, les hommes d’Aurelius, Romulus et son précepteur sont sauvés et de retour sur le continent, le petit groupe de résistants avec l’épée extraordinaire se rendent compte que le sénat romain a retourné sa toge et que l’empereur de Constantinople s’est allié à Odoacre, le Goth.

 

 

 

Pour Aurelius il ne reste plus qu’une seule chose à faire, retrouver la 9ème légion, la « légion perdue » (mais où est donc passée la 9ème compagnie ?). C’est en Bretagne que notre petit groupe  va la chercher et la trouve.

 

La neuvième légion a cessé les combats, vit en paix avec les Celtes. Hélas ils sont sans cesse harcelés  et attaqués par Vortgyn (ou le bien connu Vortigen qui a trahi son peuple). Qui ne va pas tarder à s’allier à l’autre Goth, Wulfila qui veut toujours égorger Romulus. Pour lui cet enfant est une affaire personnelle, tout comme Ambrosinius est l’affaire personnelle de Vortigen.

 

 

 

La « Dernière Légion » livrera son ultime combat pour la liberté face aux hordes barbares, alliées à celles de Vortgyn au pied du Mur d’Hadrien, là même où dans « King Arthur », ce dernier et ces Daces, alliés aux Pictes, flanquaient la pâtée aux Germains.

 

 

 

A la fin des combats, le jeune César désormais sans royaume jettera l’épée ancestrale, qui aboutira dans une roche (vous voyez bien que tout s’explique) et il adoptera un nouveau nom,  « Fils de Dragon »  (meuh non pas Bruce Lee), c'est-à-dire « Pen Dragon ». Comme le conte si joliment Ambrosinus redevenu Merlin au jeune Arthur, le fils du Pendragon et d’Ygraine son amie d’enfance.

 

 

 

Valerio Manfredi a assisté les Butterworth à  l’adaptation de son roman éponyme « L’Ultima Legione ». Quant au réalisateur, Doug Lefler, il a réalisé divers épisodes de Xena et Hercule, à la télévision. Ce sont les filles du célèbre Dino de Laurentiis qui ont produit le film et apparemment les critiques considèrent qu’elles sont en train de dilapider la fortune familiale dans des « daubes ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quant aux acteurs …… là aussi les critiques s’en donnent à cœur joie.
Ben Kingsley, anciennement Ghandi, que l’on voit généralement avec le crâne rasé, arbore ici des cheveux longs à la manière de Liam Neeson dans Star Wars et tout le monde lui trouve un petit air de Gandulf, du Seigneur des Anneaux, surtout qu’il a tout au long du film un bâton dont il se sert habilement au combat.
c’est un Peter Mullan méconnaissable qui interprète Odoacer, le chef goth qui conquiert Rome.

L’autre Goth, le très teigneux Wulfila qui ne rêve que d’égorger les gens, est interprété par Kevin McKidd, mieux connu sous le nom de Vorenus de chez « Rome » la série télé et que l’on a affublé ici d’une perruque carotte, aussi moche que celle de Christopher Lambert dans « Vercingétorix ».

 

Le valeureux petit césar est interprété par un de mes 2 acteurs-enfants préférés, le jeune Thomas Sangster, qui paraît moins à l’aise en peplum que dans « Love Actually » ou « Nanny MacPhee ».

C’est la bien jolie Aishwarya Ray qui est Mira, la jeune guerrière à la plastique impeccable, qui se bat comme une ninja bien qu’elle soit originaire des confins de l’Inde, pour les besoins du film et pour justifier son origine bollywoodienne de toute façon.

Mais j’ai gardé le meilleur pour la fin, car c’est tellement savoureux ! Dans le rôle du fidèle Aurelius, le noble soldat romain, défenseur de l’orphelin, on trouve Colin Firth !
L’acteur britannique en jupette romaine est aussi crédible que Clive Owen dans la même tenue.
Voir l’amoureux de « Bridget Jones », le Darcy de « Pride & Prejudice » à la télé, l’écrivain craquant de « Love Actually » en soldat barbu et hirsute vaut son pesant d’or, même si sa harangue pour stimuler les troupes est bien émouvante.

Les dialogues du film sont minimalistes, sauf pour Ben Kingsley qui parle pour tous.

Quant aux décors, les images de synthèse sont trop flagrantes, on a l’impression d’être dans un « Gladiator » du pauvre.

Une bourde monumentale a été commise au point de vue décor en ce qui concerne la citadelle-village où vit la « Dernière Légion » ; on a sous les yeux un véritable château fort, comme on en bâtira 5 siècles plus tard mais totalement anachronique ici.

 

Là j’ai ri de bon cœur, tout comme je me suis écroulée de rire lorsqu’Ambrosius débarque en Bretagne et embrasse le sol, impossible de ne pas penser à Jean-Paul II et sa manie d’embrasser le bitume là où il était en visite.

 

 

 

Moi je suis convaincue que dans quelques années, on regardera cette « Dernière Légion » avec un œil attendri, comme je le fais actuellement lorsque je revois un peplum des années 60. D’ailleurs « Hélène de Troie » de Robert Wise est nettement mieux que la version avec Brad Pitt. C'est vrai que c'est un peu un film fourre-tout, comme "King Arthur" l'était aussi.

 

 

Je l’ai dit à diverses reprises et je le maintiens, je suis « bon public » et pas toujours très sélective, il faut dire aussi que je suis tout sauf une intello coincée.
C’est pour cela que ce film m’a plu, parce que je me suis bien amusée, quelque chose dont on a tous grand besoin.

 

 

 

 

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