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mon bonheur est dans la ville
5 juillet 2009

KAAT TILLEY, QUAND REVES ET MAGIE PRENNENT FORME

Les prestigieuses Galeries Saint-Hubert à Bruxelles abritent le domaine d’une fée. Alors que tous les créateurs de mode s’installent dans le quartier Dansaert, le lieu branché des Bruxellois, Kaat Tilley a délibérément choisi en 1986 de s’installer dans cet endroit feutré où l’on déguste un délicieux chocolat chaud ou un cappuccino pendant qu’autour de soi on peut observer les chocolatiers ou les bijoutiers de prestige, sans oublier les restaurants d’avant ou après théâtre.

Il n’y a pas que les nourritures terrestres qui sont les voisines de la fée, la petite Galerie du Prince, entre celle du Roi et de la Reine, abrite « Tropismes », la librairie préférée des Bruxellois.

ENTEREntrer dans le monde de Kaat Tilley c’est entrer dans un monde magique, raffiné où créativité et harmonie se complètent. Ainsi qu’elle le déclare elle-même : « la mode pour moi c’est beaucoup plus de dessiner de jolies robes ; mes pièces racontent une histoire ».

Une histoire qui s’inspire directement des mondes littéraires, fantastiques, historiques. Des Celtes à l’Egypte, en passant par les Indes et le Japon, tout comme Jules Verne, Dickens ou Baudelaire ainsi que les Primitifs Flamands, tous inspirent cette fragile jeune femme qui a souffert d’une maladie grave, dont les cicatrices à l’âme ont inspiré quelques détails de l’une de ses collections. Elle aime aussi à s’inspirer des insectes créant des motifs dignes d’un battement d’aile de papillon ou de l’envol d’une mante religieuse.
Elle a créé des robes pour l’expo universelle de Séville ; l’ambassade d’Ecosse lui a demandé de créer une collection utilisant les célèbres tartans écossais.

Les robes de Kaat tourbillonnent dans le tulle, l’organdi, la mousseline, la soie, le taffetas, le velours ; les plissés subtils se mélangent aux dessins de dentelle, aux détails arachnéens, aux rehauts de mohair dans des coloris doux ou vifs et motifs qui semblent directement issus d’une tapisserie d’Oudenaarde.
Ses dessins remplissent des carnets ou des livres qui ont déjà une histoire, un passé ; elle aime à trouver des partitions musicales anciennes qu’elle recouvre d’une légère couche transparente de couleur écrue, ensuite croquis et imagination recouvrent notes et portées, donnant naissance à une nouvelle collection de vêtements tout en permettant au livre ancien de poursuivre sa vie imaginaire.

Kaat Tilley naquit à Malines (Mechelen) en 1959 ; elle fit ses études à l’Académie de Bruxelles, ensuite partit étudier la création de mode et du costume de scène à l’Académie des Beaux-Arts Anvers. En 1983 sa collection de fin d’études sur le thème de « Venise et Mahler » qui lui valut une grande distinction et fit grand bruit à juste titre. Elle a aussi été finaliste du Festival du Lin à Monte Carlo, et a été finaliste de concours tel le Fil d’Or.

Le magasin de Bruxelles n’est pas son seul point de vente ; elle est également installée à Anvers désormais, mais ses défilés ont émerveillé des villes comme Paris, Toronto, Londres, Tokyo, Athènes et Moscou. Elle crée aussi des vêtements pour enfants et une collection de tricots.
Elle n’est pas toutefois pas uniquement créatrice de mode, elle a comme tout grand créateur – et je pense tout particulièrement à Jean Cocteau lorsque je regarde ses dessins – de multiples cordes à son arc, comme la création de bijoux ou tout simplement la peinture et la sculpture. Actuellement, elle s’occupe d’un projet de décoration intérieure.

Kaat Tilley vient de fêter ses vingt ans de carrière. A ce titre, le charmant château de Gaasbeek lui a ouvert ses portes afin de dignement fêter l’événement le 24 septembre dernier, où sa nouvelle collection fut montrée à un public sélectionné parmi la crème de la crème de la vie belge.

Aimant les femmes d’un fort tempérament, au caractère bien trempé comme Frida Kahlo ou Berthe Morisot, la créatrice se devait naturellement d’être inspirée par la personnalité de la petite « Marquise Rouge », la dernière propriétaire du château, Marie Peyrat, marquise Arconati-Visconti qui se promenait parfois en page de la Renaissance.

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