CASINO ROYALE, de Martin Campbell

Après le flegmatique Sean Connery, l’ironique Roger Moore, le discret et gentil George Lazenby, le ténébreux Timothy Dalton et le plus que séduisant Pierce Brosnan, voici donc le James Bond nouveau, alias Daniel « Blue Eyes » Craig.

Lorsque notre histoire commence, l’agent secret n’a pas encore gagné son double zéro, c'est-à-dire la licence de tuer. Pour cela il lui faut exécuter deux ennemis, ce qui sera vite expédié !

Suivront des aventures et mésaventures multiples, entraînant le mec au service de Sa Majesté des Bahamas au Montenegro, pour se terminer à Venise. Il affronte « le Chiffre », un criminel, à la tête d’un réseau terroriste et tout va se jouer lors d’une partie de poker au Casino Royale, avec une mise très élevée, ce qui n’est pas vraiment du goût de la charmante collaboratrice du service des finances.

Pourquoi diable le réalisateur n’a-t-il pas engagé Jean-Claude Van Damme pour ce rôle ? car en dehors de la castagne, de la course à pied et de draguer les jolies filles, on ne demandait pas grand-chose, et « Mr. Aware », aurait très bien fait l’affaire. Non pas que Daniel Craig soit mauvais, mais de là à dire que c’est le meilleur James Bond depuis Sean Connery, c’est fort exagéré.

Voilà donc une fois de plus un film encensé par la critique, qui démarre sur les écrans avec une réputation totalement surfaite. Il est beaucoup trop long et en devient presque ennuyeux. Ce n’est pas que ce soit franchement mauvais, mais on ne s’amuse pas vraiment.
Le réalisateur a voulu revenir à un James Bond plus « réaliste », plus « humain ». Pourquoi ? James Bond c’est fait pour s’amuser, rêver, pas pour réfléchir aux états d’âme d’un tueur légal (d’accord, c’était ça le Bond des livres de Ian Fleming).

De plus il y a forcément plein d’anachronismes dans ce film puisqu’il s’agit de « Bond avant Bond ». Du coup où sont Miss Moneypenny et Q avec ses gadgets ? pourquoi les avoir supprimés ? Ils pouvaient très bien être présents dans la chronologie de « Bond avant Bond ».
On fait cependant la connaissance de Felix Leitner, celui qui deviendra le bon copain de la CIA.

« M » est déjà là, bien sûr ! et le rôle est à nouveau interprété par Judi Dench qui sauve un peu la mise avec son humour pince-sans-rire. Quoique je l’aie trouvée très moralisatrice cette fois-ci.

Eva Green est ravissante en collaboratrice, pas contente que les millions de la couronne servent à une partie de poker. Cette fois Félix est interprété par Jeffrey Wright et Giancarlo Giannini dans le rôle d’un autre ami fait ce qu’il peut mais je l’ai connu plus convaincant.

C’est Mads Mikkelsen qui est « le Chiffre », le méchant de service et contrairement à ce que disait la chroniqueuse cinéma chez William Leymergie, il n’est pas allemand mais danois.

Finalement, j’espère qu’une chaîne télé ressortira le « Casino Royale » réalisé en 1967 par 5 metteurs en scène célèbres parmi lesquels Kenneth Hughes et John Huston (oui, oui LE John Huston) et produit par Charles K. Feldman.

C’est David Niven qui interprétait alors Sir James Bond, à la retraite. Retraite dont il sort afin d’enquêter sur la mort de « M », et s’attaquer au « Chiffre » , afin de démolir l’organisation SMERSH. Afin de brouiller les pistes, chaque agent secret est alors surnommé James Bond, du meilleur au plus maladroit.
On y trouve Peter Sellers, un Woody Allen jeune. La jolie Vesper Lynd était interprétée par Ursula Andress, mais était également transformée en Miss Bond, tandis que Joanna Pettet interprétait la fille illégitime de James, Mata Bond.
Deborah Kerr et Dahlia Lavi étaient elles aussi des Lady Bond. Bref tout pour induire en erreur.