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mon bonheur est dans la ville
3 juillet 2009

BODY OF LIES, de Ridley Scott

18979525_w434_h_q80Edward Hoffman est chef du réseau d’espionnage au sein de la CIA, il n’ aucun état d’âme sur le métier qu’il exerce et exige que l’on le suive dans toutes ses décisions ; c’est une sale besogne mais en face, ce sont des sales types. Donc aucun scrupule, surtout dans la paranoïa américaine face au terrorisme mondial qui est tout aussi réel que les guerres dans les pays islamistes.

Pour Hoffman, pas question de se rendre sur place, ou alors le moins possible. Pour lui tout se règle d’un bureau à Langley, base de la CIA.

Roger Ferris est un homme de terrain ; il est confronté quotidiennement à l’hostilité à l’égard des occidentaux. Lui, les terroristes, il les traque sans arrêt. Il a été blessé après avoir découvert une planque en plein désert, il y a perdu un associé et ami. Et Ferris commence à en avoir doucement assez de ce sale boulot, où il est impossible de se fier à qui que ce soit.

D’autant plus qu’il a rencontré Aïcha, infirmière dans un centre médical mais qui passe ses « loisirs » à aider les médecins dans un camp palestinien.

Et en Europe, les attentats-suicides au nom de l’islam et du seul vrai dieu se poursuivent. Le but à présent sera de coincer un des chefs d’Al-Qaida, un de ces hommes qui, bien à l’abri de sa demeure confortable, incite les plus démunis à se sacrifier au nom d’allah puisqu’au paradis la richesse les attend.

Un film de Ridley Scott est pratiquement toujours un signe de scenario muscle; ici on n’échappe pas à la règle.

Pour qui souhaite un film d’espionnage vraiment réaliste, même beaucoup plus que la nouvelle tendance du cher James Bond, ce « Body of Lies » a tous les atouts nécessaires pour plaire aux amateurs du genre.

Il est sombre, ambigu, et plutôt compliqué à suivre.

Comme le dit la phrase en anglais : « ne faites confiance à personne, trompez tout le monde ! », ce qui est l’essence même de l’espionnage.

18989919_w434_h_q80   18985632_w434_h_q80Russell Crowe est parfait dans son rôle de chef de cellule, confortablement installé dans sa petite vie américaine (enfants à l’école, dimanche au sport avec les enfants, etc etc) et ses certitudes ; il est l’image même de l’Américain arrogant, qui ne se pose aucune question, la présence américaine au moyen-orient est totalement justifiée et tous les moyens à utiliser sont bons ; il respire le mépris qu’il éprouve pour les autres. Tout cela avec une image de parfaite respectabilité, de confiance en soi.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a pris de la bouteille, j’espère pour lui que c’est un fait exprès pour le rôle (je sens qu’on va encore me taxer de superficialité, ici, mais j’assume) .

18989918_w434_h_q8018985633_w434_h_q80Face à lui, Leonardo di Caprio est tout aussi excellent en agent de terrain, qui commence à doucement se fatiguer de ces jeux de chats et souris, de duplicités en tous genres, de personnes que l’on respecte parce qu’elles inspirent le respect et les autres qu’on est obligé de suivre parce que c’est la règle, parce qu’ils sont vos supérieurs même si on n’est pas d’accord sur les moyens utilisés. Il est sans illusions sur la suite des événements.

Di Caprio n’est pas un espion à la « Bond », à savoir un élément « libre » ;  Ferris ne souhaite pas agir uniquement en solitaire, mais s’y sent forcé par les circonstances.

On a un peu l’impression avec ce rôle que Di Caprio est désormais « enfermé » dans ce même type de rôle ; j’ai souvent pensé au personnage qu’il joue dans « Blood Diamond » en regardant « Body of Lies ».

18991670_w434_h_q80A l’évidence, Ridley Scott a décidé de dénoncer, par cette histoire, les méthodes de la CIA ; le film comprend beaucoup de rebondissements et ce n’est pas toujours évident à suivre.

19008064_w434_h_q80Il y a une petite touche de romantisme due à la présence de l’infirmière, interprétée par Golshifteh Farahani.

Par contre, il n’y a pas énormément d’humour dans un sujet qui ne prête effectivement pas à rire.

Il faut encore citer la prestation de Mark Strong, dans le rôle du chef de la sécurité à Amman, il est à la fois courtois et intransigeant.

18992354_w434_h_q80  18987228_w434_h_q80  18992361_w434_h_q80

Le réalisateur a voulu jouer la carte de la nuance, afin de démontrer qu’il y a des bons et des méchants dans les deux camps ; il n’évite pourtant pas certains clichés et, du coup, j’ai moins accroché à son besoin d’authenticité et de nuance.

Il est vrai que j’accroche avec difficulté aux histoires d’espionnage, je les trouve particulièrement compliquées à suivre.

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