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mon bonheur est dans la ville
3 juillet 2009

SLUMDOG MILLIONAIRE, de Danny Boyle

17903_thumbDes taudis de Mumbai au jeu télévisé « Who wants to be a millionaire », on suit les mésaventures de deux enfants des bidonsvilles, les frères Malik, Jamal et Salim de leur enfance jusqu’à leur adolescence. Et d’une petite fille qu’ils rencontreront en cours de route, la petite Latika aussi malheureuse qu’eux.

Après avoir vu leur mère tuée par des fanatiques musulmans attaquant les bas-fonds de Mumbai ; c’est là qu’ils perdent Latika, en fuyant une sorte de Fagin pour qui ils doivent mendier, mais Jamal jure de la retrouver.

Après bien des péripéties, en devenant vendeurs à la sauvette, faux guide au Taj Mahal, les frères la retrouvent. Salim peu à peu s’est dirigé vers la délinquance, Jamal s’obstine dans son amour pour Latika et sa détermination à la reprendre à ceux qui l’exploitent.

A cause de son frère, il la reperd, la retrouve par hasard dans la villa d’un truand richissime dont elle est à la fois la bonniche et la maîtresse.

Finalement, devenu serveur de thé et assistant en télé marketing, sachant à quel point elle s’intéresse au jeu télévisé, il s’y inscrit et contre toute attente, gagne ! Du coup il est arrêté parce qu’on l’accuse de frauder, on estime qu’un « slumdog » ou « chien des taudis » ne peut répondre sans aide à toutes ces questions puisqu’il n’a aucune culture. C’est ainsi que Jamal Malik se met à conter son histoire aux policiers, après avoir été torturé, histoire qui se déroule sous nos yeux.

Il n’est jamais agréable de ne pas partager l’enthousiasme général à propos de quelque chose (livre, film, théâtre, expo) qui soulève les foules. Néanmoins, malgré les indéniables qualités de ce conte de fée à l’indienne, je considère l’abattage autour de « Slumdog Millionaire » totalement surfait.

Par ailleurs, il commence à rafler la plupart des récompenses (Bafta, nomination aux oscars, etc).

J’ai eu l’impression de voir un DOCU-FICTION sur Bombay(Mumbai), ses taudis, ses truands, ses miséreux, ses touristes. L’Inde et ses contrastes, de l’intense pauvreté à côté des nouveaux rajahs, ses vedettes bollywoodiennes idolatrées.

Je me suis crue chez DICKENS, version indienne – et plus particulièrement « Oliver Twist ».

Le film est long, trop long lorsqu’on ne marche pas à fond dans une histoire qui n’est pas nécessairement pire qu’une autre, mais pas plus originale ni meilleure non plus.

C’est une fable moderne, d’accord, c’est une métaphore sur l’Inde actuelle, toujours d’accord. Mais totalement superficielle, artificielle.

19011728_w434_h_q80Le réalisateur, Danny Boyle, enfourche son dada : l’argent (et le manque d’argent) et ses conséquences. Il avait déjà abordé ce sujet dans « Trainspotting » ou le très bon « Shallow Grave ».

Pour qui connaît l’Inde, il paraît que c’est tout de même une excellente manière de montrer l’Inde, même si c’est d’une manière un peu tapageuse.

Le film se termine d’ailleurs à la manière de Bollywood.

Côté interprétation les petits enfants jouent très naturellement, plus naturellement que les jeunes adultes, même si je sais que le jeune Dev Patel croule sous les nominations au titre de meilleur second rôle. Latika adulte est jouée par Freida Pinto et Salim par Madhur Mittal.

L’inspecteur de police qui interroge inlassablement Jamal, accusé de frauder, est interprété par Irfan Kahn et le présentateur faux-jeton est joué par Anil Kapoor.

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