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mon bonheur est dans la ville
1 juillet 2009

THE LAST TEMPLAR, de Raymond Khoury

51S_2BNhSA5bL__SS500_En 1291, Saint-Jean d’Acre est irrémédiablement perdue pour les chrétiens et quelques templiers échappent au massacre afin de préserver un objet extrêmement rare, un secret qui pourrait changer l’histoire du monde à tout jamais.

 

Quelques huit cents ans plus tard, le Metropolitan Museum de New York – alias le MET pour les initiés -  est en fête : on y expose pour la première fois des œuvres sortant exceptionnellement des réserves du Vatican. Et ce qui devait arriver, arriva ! un groupe de quatre cavaliers, déguisés en templiers, entrent à cheval dans le musée et dans un grand fracas de vitrines brisées volent autant de pièces de collection que possible et surtout un objet très particulier, un cryptographe. L’archéologue Tess Chaykin, présente au moment de ce raid sanglant, a vu l’un des cavaliers prononcer des paroles latines au moment où il se saisissait de l’objet.

 

Le F.B.I. est sur les dents ; non seulement ils sont encore sous le choc du 11 septembre, mais à présent, les voilà avec une chasse au trésor sur les bras. Et une chasse qui continue à laisser des cadavres derrière elle, puisque trois sur les quatre cavaliers sont déjà morts, peu de temps après l’attaque du MET. Le quatrième cavalier se débarrasserait-il de ses complices ou d’autres personnes sont-elles aussi entrées dans la danse ? A l’agent Reilly de mener l’enquête. Le fait que l’archéologue soit mignonne a évidemment un certain attrait, l’ennui c’est qu’elle sait pas mal de choses qu’elle n’a aucune envie de dévoiler.

 

Tout archéologue rêve de « sa » grande découverte, genre le tombeau de Toutankhamon ou la ville de Troie, et pour Tess Chaykin, ce qu’a révélé le cryptographe pourrait bien être sa grande découverte à elle, si toutefois elle vit assez longtemps pour y arriver.

 

Obstinée dans sa recherche, elle tombe sur un ancien professeur d’histoire médiévale, un homme particulièrement savant dans sa branche, et bien vite, l’archéologue comprend qu’il est lui aussi obsédé par cette découverte qui pourrait ébranler les fondements mêmes de la chrétienneté. Il y a cependant une autre puissance qui est bien déterminée à empêcher  certaines révélations.

 

Cette chasse au trésor, se révélant bien vite une course contre la montre et la mort, va entraîner l’agent Reilly et l’archéologue Chaykin  à l’autre bout du monde, où ils risqueront leur vie et devront faire un choix décisif.

 

Une archéologue intelligente et ambitieuse, un professeur d’histoire très savant, complètement obsédé jusqu’à la folie, déterminé à faire toute la vérité sur les fondements du catholicisme, un évêque tout aussi déterminé à empêcher ces révélations et prêt à tout pour y arriver… cela vous rappelle quelque chose ?

 

Bien qu’il s’en défende, l’auteur Raymond Khoury a surfé sur la vague du succès du « Da Vinci Code » et a produit son  thriller ésotérique, mélangeant l’histoire cathare et celle des templiers. Quelques « flash backs » ramènent le lecteur vers les quelques templiers ayant échappé au massacre de St-Jean d’Acre pour affronter des périls tour à tour naturels et humains.

Le rythme du livre est nerveux, on ne s’ennuie pas, mais quelle impression de « déjà lu » !  On a l’impression de vivre une fusion entre « Angels & Demons » de Dan Brown et « Labyrinth » de Kate Moss, deux livres dont j’ai déjà eu l’occasion de parler sur le blog. Par ailleurs, l’iconographie « les bons » et « les méchants » est un fameux cliché également = les uns sont tout beaux, tout sympas ; les autres sont des brutes sanguinaires et sans scrupules. Si le style est enlevé, le lecteur cependant découvre bien rapidement qui sont ceux tirant les ficelles de l’histoire.

 

Le livre soulève, une fois encore – comme dans « Angels & Demons » - l’éternelle bataille entre science et religion, croyants et agnostiques, rationalisme et superstition religieuse. A l’évidence les humains se posent la sempiternelle question de savoir si Jésus le Nazaréen était ou non le fils de dieu ?

 

L’auteur nous propose la théorie que toute civilisation a basé ses religions sur des mythes et certains prétendent que toute civilisation s’écroule lorsque l’existence de son/ses dieu(x) est questionnée. 

 

Personnellement, je considère que l’on laisse donc les gens croire en ce qu’ils veulent et qu’on arrête de se battre au nom de dieu, par pitié !

 

Les êtres humains n’ont pas besoin de religion pour savoir ce qui est bien et ce qui est mal ; il faut cesser de s’interroger en matière de paradis si on est gentil et d’enfer si on fait du mal ; ce sont des notions stupides et culpabilisantes.
Au fond de soi, tout être humain sait qu’il ne doit pas voler, tuer, mentir, faire du mal, mépriser les autres, qu’il faut respecter les autres, la nature, etc. Et je constate que malgré tout ce savoir que les hommes possèdent au fond d’eux-mêmes, ils se battent quand même au nom de dieu, alors qu’eux seuls sont responsables du mal qu’ils créent.
Marx disait que « la religion est l’opium du peuple », en cela il avait entièrement raison. Pour une Mère Thérésa, une Sœur Emmanuelle ou un Abbé Pierre, combien n’y a-t-il pas de George Bush Jr, de pape polonais ou d’ayatollah Khomeyni ?

 

Pour en revenir au roman de Raymond Khoury, j’ajouterai qu’il est fort bien écrit, ce qui est un plaisir de lecture, mais en dehors de cela, je n’insisterai pas sur le fait que cette histoire soit à lire absolument, car elle n’est vraiment pas neuve et cette mode de polars ésotériques devient un peu redondante.

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