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mon bonheur est dans la ville
1 juillet 2009

THE MARRIAGE HEARSE, de Kate Ellis

51+ACNatEGL

A Morbay, au bureau des mariages et décès, un couple surprend assez la responsable aux enregistrements vu la différence d’âge entre les mariés, mais surtout parce que la jeune mariée semble terrorisée au moment de prononcer les vœux définitifs.

Non loin de là, à Tradsmouth, la ravissante Kirsten est découverte étranglée dans son cottage, le jour même de son mariage. Le corps de la jeune femme étant seulement vêtu de ses sous-vêtements, les enquêteurs pensent qu’il s’agit d’un crime sexuel. Kirsten était poursuivie par les assiduités d’un ancien petit ami qui devient ainsi le suspect numéro un pour le divisionnaire Gerry Hefferman et son adjoint, Wesley Peterson. Se sachant suspect, le jeune Stuart se cache.
La mère de Kirsten est écroulée de chagrin, pour elle sa fille était véritablement un ange de douceur et d’amour.
Le fiancé, Peter, partage cet avis ; ses parents à lui sont un peu plus réservés mais le frère et la sœur de l’ex futur marié semblent cordialement détester la jeune morte. La nouvelle épouse du père de la mariée est du même avis qu’eux, pour elle la jeune fille était calculatrice et aimait « allumer » les hommes. Elle semblait particulièrement amicale (un peu trop) avec l’un des
  professeurs de l’école privée où elle travaillait en qualité de secrétaire.  L’homme qui a un casier pour un fait de mœurs dans une autre école se cache également.

C’est gênant pour l’équipe des enquêteurs, ces suspects qui se cachent, à croire qu'ils le font exprès pour compliquer l'existence de la police.
A l’école en question, la directrice est tout sauf coopérative et certaines élèves semblent aussi cacher quelque chose.
La meilleure amie de la morte confirme aux enquêteurs que Kirsten avait découvert quelque chose qui l’intriguait à son travail, quelque chose qui ne semblait pas très orthodoxe. Serait-ce en rapport avec le professeur disparu ou le problème se situe-t-il au niveau des élèves ?

Au fur et à mesure que l’enquête avance, avec difficulté il faut bien l’avouer car beaucoup de pistes et peu d’éléments tangibles, et toujours deux suspects dans la nature, l’image de jeune fille gentille et sympathique de Kirsten s’atténue fortement pour découvrir des facettes de son caractère bien peu sympathique.
Pendant que les détectives interrogent dans tous les sens, un squelette a été découvert dans un champ qui appartenait au 16ème siècle à la famille Strong. Or, un manuscrit du plus jeune fils de cette famille vient également d’être découvert et la pièce « The Fair Wife of Padua » sera présentée pour la première fois en quatre cents ans au public. Comme on est en pleine saison touristique, l’événement promet d’être populaire.  La jeune sergent détective Rachel Tracey a d’ailleurs un petit rôle dans la pièce.

Quant au divisionnaire, il est évident qu’il cache quelque chose à ses subordonnés ; il est sans arrêt d’excellente humeur, fait même des efforts vestimentaires et a de temps à autre un rendez-vous avec une dame sympathique, qui n’est autre que l’employée aux enregistrements des mariages.

Puis, comme si les policiers n’avaient pas assez de pain sur la planche, un nouveau cadavre est découvert dans un hôtel minable de Tradsmouth, et ce cadavre est celui du mari de la petite mariée terrorisée qui a également disparu de la circulation, qui s’avère être une élève de l’école sous suspicion.  Cette enquête est toutefois indépendante du meurtre de la jeune Kirsten.
C’est le manuscrit du jeune écrivain/acteur local,  contemporain de Shakespeare, qui mettra Neil Watson, l’archéologue ami de Peterson, sur la voie. Wesley Peterson comprendra également très rapidement qu’une clé pour le crime qu’il doit résoudre se retrouve dans cette pièce de théâtre au sujet particulièrement sombre et dramatique.

A part l’inspecteur en chef Gerry Hefferman qui est d’humeur fort joyeuse, les autres enquêteurs se débattent évidemment dans des problèmes personnels mêlés aux problèmes professionnels.
Ainsi que je le redoutais un peu, l’auteure Kate Ellis n’a pas hésité à plonger le couple Peterson dans des problèmes de couple assez sérieux ; Pam Peterson n’assume vraiment pas son rôle d’épouse de policier qui est obligé de faire des heures supp’ ou de travailler le dimanche ; c’est vrai  à la longue : quel mauvais goût de la part des criminels de  tuer les gens en dehors  des heures normales de travail ! 
Elle a aussi pris sérieusement ombrage de l’amitié de son époux avec sa subordonnée et est tout sauf agréable à vivre, suscitant chez le jeune policier un sentiment de culpabilité mais aussi lui donnant de moins en moins envie de rentrer chez lui.

Le mariage est décidément une institution difficile, sinon mortelle comme dans le cas de cette enquête.

A part cela, l’ambiance de la petite cité balnéaire est plaisante ; l’auteure, par petites touches, décrit joliment la région, son évolution – parfois négative aux yeux des locaux. Sans oublier les petites habitudes et traditions anglaises, comme celle de la tasse de thé.

Les romans policiers de Kate Ellis sont courts, ce qui n’est pas déplaisant dans la mesure où ainsi l’on peut rapidement découvrir la solution de l’intrigue, bien imaginée.
Comme toujours chaque début de chapitre est un indice supplémentaire vers la solution, transformant le lecteur en enquêteur si l’envie lui en prend.
Ce qui est mon cas évidemment.

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