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mon bonheur est dans la ville
1 juillet 2009

LA PROMESSE DE L'ANGE, de Frédéric Lenoir & Violette Cabesos

arton1087Johanna, archéologue passionnée, spécialiste du Moyen-âge, est hantée depuis son enfance par l’apparition d’un moine décapité, lors d’une visite au Mont-Saint-Michel. Après de longues tergiversations à propos de ce "rêve ou réalité", elle décide de mener le chantier des fouilles au Mont car il est certain que la solution est là-bas.

Elle va mettre à jour, en même temps que des vieilles pierres, le passé tumultueux du jeune moine Roman et de la jolie druidesse-guérisseuse Moira, descendante des Celtes, la lutte intérieure de Roman contre son inclinaison pour la jeune fille. Il semble évident que le Mont est construit sur un ancien sanctuaire celtique, celui-ci étant bien sûr gardé secret par ces moines qui ne sont pas exempt d’un certain fanatisme religieux.

Johanna semble prisonnière du temps, elle fuit dans le passé et le travail, un présent qu’elle redoute d’affronter, préférant se passionner pour l’histoire du Mont-Saint-Michel que vivre à son époque.

Les bâtisseurs de cathédrale ont la cote littéraire depuis quelque temps ; ce roman nous entraîne dans deux histoires parallèles mais mêlées malgré tout : celle du chantier du Mont, à l’époque de son architecte, Pierre de Nevers, et celle du site des fouilles archéologiques où travaille Johanna, où des morts suspectes vont se produire.

On assiste en coulisse aux contraintes recontrées par les archéologues contemporains pour obtenir subsides et autorisations ; ensuite on retourne vers le Moyen-âge et la vie monacale avec ses règles strictes et quelques laideurs pas très catholiques, les rencontres secrètes entre Roman et Moïra, la vie des paysans appartenant (eh oui !) au Mont ; jalousies personnelles et professionnelles sont de toutes les époques.

Je trouve toutefois exagéré d’avoir accentué - dans la promotion - la participation des Celtes dans cette histoire ; ils y ont peu de place, si ce n’est de se faire traiter une fois de plus de païens sanguinaires, barbares et incultes par les chrétiens qui se sont fait un plaisir de les "convertir" par la torture si besoin en était et de tenter d’éradiquer toute leur culture mais en récupérant ce qui les intéressait éventuellement pour que le peuple les suivent !

Bien que présenté par la publicité comme un "thriller métaphysique", je préfère plutôt parler de polar archéologique mâtiné d’une histoire policière bien amenée, teintée d’un roman d’amour au 12ème siècle. Bien sûr, il y a le mystère de l’apparition du moine, mais de là à parler de métaphysique, c’est un peu tiré par les cheveux.

Par ailleurs, j’ai trouvé les personnages assez artificiels, sans réelle substance.

Le livre nous apporte aussi - et avant tout - une belle page de l’histoire du Mont-Saint-Michel et de la légende de l’Archange, ce Mont qui est devenu depuis un temple touristique avec échoppes, buvettes et autres friteries. Dommage que le roman abonde en détails si nombreux que l’on s’y perd un peu, mais il est évident que les auteurs ont une érudition formidable.

J’ai cherché dans ce livre l’enthousiasme que j’avais éprouvé avec " The eight" de Katherine Neville, mais sans succès. En bref, une honnête lecture vacancière.

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