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mon bonheur est dans la ville
1 juillet 2009

LE PHARAON OUBLIE, de Valerio Manfredi

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Tout archéologue poursuit le rêve d’une découverte unique et extraordinaire, une passion qui l’amène parfois à des imprudences, à être trop crédule. C’est ce qui est arrivé au professeur William Blake de Chicago persuadé de l’existence du mythique « papyrus Breasted » et qui s’est précipité tête la première dans le piège qu’on lui tendait.

En cette veille de Noël, Blake a tout perdu, même son honneur. Son épouse l’a quitté, il a perdu sa chaire à l’université ; la seule personne qui lui tend la main en cette soirée dramatique est son collègue Husseïni, professeur de copte. La main tendue de cet ami d’infortune sauve la vie à Blake en ce soir de Noël. Rentrant chez lui, il est accosté par une société minière qui, au cours d’un forage, aurait découvert une tombe en plein milieu du désert. N’ayant plus rien à perdre et l’esprit de chercheur en éveil, l’archéologue accepte de les accompagner, cette proposition de travail étant réellement des plus alléchantes et elle lui permettra peut être de rétablir son honneur, car il semblerait bien qu’elle confirmerait le contenu du fameux papyrus. Pendant ce temps, à Chicago, le professeur Husseïni est rattrapé par son passé, un passé qui l’horrifie à cause de tout le sang versé, un passé qu’il aimerait oublier, mais hélas c’est compter sans le chef de l’organisation terroriste dont il fut, un temps, un rouage important. Et ce que le mouvement terroriste prépare n’est rien moins qu’une menace atomique à échelon mondial. En Israël, la menace est prise au sérieux et des mouvements militaires se préparent.

Au fond du désert, les recherches de Blake assisté d’une séduisante topographe prouvent effectivement l’existence de la tombe d’un pharaon inconnu, surnommé le « pharaon des sables » ; lorsque l’archéologue prend connaissance des hiéroglyphes, il comprend tout de suite qu’il a découvert là un secret sur l’origine des trois religions monothéistes et qu’elle risque bien de bouleverser le monde religueux. A partir de là, les vies de William Blake et de Sarah sont menacées non seulement par les militaires juifs et arables, par les services secrets israéliens, par les terroristes, mais également par les responsables de la société minière dont il semble évident qu’elle n’était pas uniquement préoccupée par des recherches minières. Le poids du secret de la tombe en plein milieu du désert est écrasant pour le chercheur, il se rend compte qu’avec lui il détient le destin du monde entre ses mains.

Bien que l’intrigue soit passionnante, j’ai regretté que le langage utilisé par Valerio Manfredi n’ait pas été de la même veine que sa fameuse trilogie consacrée à Alexandre le Grand. Le rythme est endiablé, mais le style d’écriture est un peu décevant. L’intrigue sentimentale m’a paru un peu exagérée également, je sais que le coup de foudre existe, mais là franchement je n’ai pas réellement accroché.

J’ai trouvé les protagonistes principaux assez conventionnels, par contre j’ai bien aimé le portrait du professeur Husseïni, cet homme qui espérait échapper à son passé et qui est rattrapé par lui au moment même où il espérait avoir trouver la paix. Les autres portraits des militaires, des terroristes, des hommes qui tiennent le destin du monde entre leurs mains, qui d’un geste transfèrent des sommes énormes à des fins peu honnêtes, sont tous d’un réalisme effrayant.

Malgré le bémol du style, le roman est tellement palpitant qu’il est difficile de lâcher le livre une fois entamé.

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